12 novembre 1652 : Condé coupable de lèse-majesté
novembre 12, 2024 | by Jean-Claude JUNIN
12 novembre 1652 : Condé coupable de lèse-majesté
Le 12 novembre 1652, Louis XIV déclare coupables du crime de lèse-majesté le prince de Condé, sa sœur la duchesse de Longueville et quelques autres seigneurs coupables d’avoir participé à la Fronde des Princes. C’est seulement après la paix des Pyrénées avec l’Espagne que les proscrits rentreront en grâce auprès du Roi-Soleil.
Rapide histoire de la Fronde
Le prince de Condé arrive le 22 septembre 1651 à Bordeaux. Il signe un accord avec les Espagnols (6 novembre 1651) : il promet de livrer un port français, Bourg-sur-Gironde, contre 500 000 écus pour lever des troupes. De son côté, la reine-mère, accompagnée du roi et de Turenne, installe la Cour à Poitiers afin de se rapprocher de la base de Condé (Bordeaux). C’est le 27 mars 1652 qu’a lieu l’intervention pittoresque de la Grande Mademoiselle à Orléans, apanage de son père. Elle s’introduit dans la ville et ferme les portes aux troupes royales qui doivent ainsi contourner la cité.
Les troupes réunies par Condé en profitent pour harceler l’arrière de l’armée royale. Mais à Bléneau, le 7 avril, Turenne parvient à retourner la situation. Turenne harcèle l’armée de Condé en Beauce, combat autour d’Étampes en mai et occupe Villeneuve-Saint-Georges pour couper Condé des Lorrains de Charles IV venus secourir le prince. Condé est de plus en plus isolé, ses partisans l’abandonnent progressivement. Gondi négocie directement avec Louis XIV. Le 21 octobre, Louis XIV entre triomphalement à Paris. Il s’installe au Louvre.
La déclaration royale du 12 novembre 1652 déchoit le prince de Condé de ses dignités et gouvernements et le 27 mars 1654, un arrêt du Parlement le condamne à mort. Après la Fronde, le prince continue de vivre en exil pendant sept ans (d’octobre 1652 à novembre 1659).
Illustrations :
1) Louis XIV en Jupiter vainqueur de la Fronde, huile sur toile attribuée à Charles Poerson, château de Versailles, vers 1654.
2) Bataille du faubourg Saint-Antoine, sous les murs de la Bastille.
Huile sur toile anonyme, château de Versailles, XVIIe siècle.
3) Anne-Marie-Louise d’Orléans, duchesse de Montpensier, dite La Grande Mademoiselle (1627-1693), par Gilbert de Sève.
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