17 décembre 1907, avec le soutien britannique…
décembre 17, 2024 | by Jean-Claude JUNIN
17 décembre 1907, avec le soutien britannique…
Une monarchie héréditaire, la dynastie Wangchuck, est instaurée au Bhoutan.
Le Bhoutan est un tout petit pays, avec ses 47.000 km² sa taille est comparable à celle de la Suisse, enclavé entre les deux géants que sont l’Inde et la Chine, au coeur de l’Himalaya. Ses 750.000 habitants font des envieux dans le monde entier, puisque le Bhoutan est connu pour être le pays du Bonheur.
En remplacement du système politique qui existait au Bhoutan depuis le XVIIIe siècle, une monarchie héréditaire est établie en 1907, sous l’influence des Anglais ; Ugyen Wangchuck monte sur le trône. Trois ans plus tard, en 1910, un traité est signé par lequel le Royaume-Uni accepte de ne pas s’ingérer dans les affaires internes et au Bhoutan, en échange de quoi il obtient de diriger les affaires étrangères du petit État. Un rôle, qui sera assumé par l’Inde indépendante après 1947. En 1949, Le Bhoutan conclut avec l’Inde un nouveau traité aux termes duquel les territoires anciennement annexés par la Grande-Bretagne sont restitués au Bhoutan. Il est également prévu dans ce texte qui n’a commencé à être révisé qu’en février 2007, quels seront les subsides alloués au Bhoutan, et il y est par ailleurs précisé les responsabilités de l’Inde dans la défense et des relations étrangères.
Le Bhoutan, un pays qui ne ressemble à aucun autre
L’histoire du Royaume du Bhoutan est bien singulière. Ce pays jamais colonisé vit coupé du reste du monde. Ce n’est qu’en 1961 que le pays du Dragon Tonnerre construit sa première route. La télévision et Internet y ont été interdits jusqu’en 1999 : cette restriction visait à empêcher la dilution de la culture.
Autre fait particulièrement notable, le Bhoutan est un pays devenu démocratique par la royauté : en 2005, le 4ème roi de la dynastie Wangchuk en personne annonce que la monarchie absolue a fait son temps. Il abdique en faveur de son fils Jigme Khesar Namgyel Wangchuk. Chose qui parait plus qu’étrange voire inconcevable avec nos yeux d’occidentaux, la démocratie n’a pas été bien accueillie par le peuple qui craignait ce changement, voyant en lui un risque de perdre leurs acquis.
Encore aujourd’hui, la capitale Timphou ne ressemble en rien aux autres capitales du monde : pas de buildings, pas de panneaux publicitaires, pas de Mac Do, pas de stade accueillant des milliers de supporters en furie et pas un seul feu rouge. Dans les entreprises, on ne prône pas le Friday wear mais c’est le vêtement traditionnel qui est de rigueur !
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