
Être à quia
N’avoir rien à répondre.
Voilà une expression qui n’est plus vraiment usitée de nos jours. Mais sachez avant tout que ‘kia‘ se prononce « kuia », ça change tout !
« Quia », employé à partir du milieu du XVe siècle, vient du latin « quia » (bizarre, vous avez dit bizarre !) avec le sens de « parce que ».
Pour le Grand Robert l’origine est limpide… : « [mot] passé en français par l’intermédiaire des milieux scolastiques où la connaissance d’après la cause (scire quia…), était considérée comme inférieure à la connaissance d’après l’essence (scire propter quid…) » évidemment !
Venu de l’usage scolastique, « quia » a donc été ensuite utilisé dans le français parlé pour exprimer la résignation, qu’on retrouve chez celui qui ne sait plus quoi répondre, qui est à court d’arguments.
L’expression elle-même est apparue au milieu du XVIe siècle.
On trouvait aussi « mettre à quia » qui voulait aussi bien dire « mettre quelqu’un dans l’impossibilité de répondre » que « réfuter tous les arguments de quelqu’un », ou bien, vers le milieu du XVIIe siècle, « pousser jusqu’à quia » pour « pousser à bout ».
« Je m’en vais l’engager dans un labyrinthe où de plus grands docteurs que lui demeureraient à quia. ». Savinien de Cyrano de Bergerac – Le pédant joué, (V,4.)
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