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Tirer sa révérence

février 19, 2025 | by Jean-Claude JUNIN

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Tirer sa révérence

Geste de civilité, mais pas que…

Au XIIe siècle, la révérence désigne d’abord un grand respect, parfois mêlé de crainte (on pouvait s’adresser à quelqu’un de haut placé avec révérence).

Par extension, c’est devenu, au milieu du XIVe siècle, le salut cérémonieux qui était la marque de ce respect, adressé aux personnes de rang supérieur ou aux autorités ecclésiastiques.

C’est ensuite devenu un geste de civilité, principalement réservé aux femmes, pour saluer une autre personne ou pour prendre congé.

Et c’est d’après ce dernier usage que tirer sa révérence est apparu au début du XVIIIe siècle pour dire d’une personne qu’elle s’en va, mais sans qu’on se préoccupe de savoir s’il y a eu ou pas le salut du même nom.

Sur ce, certains curieux vont se demander : « mais pourquoi avoir utilisé le verbe ‘tirer’ dans cette expression ? » Simplement parce qu’à l’époque où le salut cérémonieux était pratiqué, à la cour par exemple, « tirer le pied » avait le sens de « porter son pied en arrière pour saluer » ; le ‘tirer‘ vers l’arrière permettait donc d’enclencher la révérence.

Tirer sa révérence

On emploie aujourd’hui cette locution de différentes manières, soit avec une certaine ironie, lorsque quelqu’un ayant quelque chose à se reprocher s’est éclipsé, soit avec peine ou respect, lorsqu’une personne connue vient de décéder, par exemple, soit avec regret ou dépit lorsque quelqu’un abandonne ou renonce à quelque chose.

Cependant n’oublions pas la citation de l’Abbé Ferdinando Galiani (Chieti 1728-Naples 1787)

« Lorsqu’on fait une profonde révérence à quelqu’un, on tourne toujours le dos à quelqu’un d’autre ».

Source : expressio.fr

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