Ben fidèle jusqu’à la mort…

A la vie à la mort

Ben fidèle jusqu’à la mort…

Qui n’a pas côtoyé ou tout au moins croisé Ben, avec ses yeux rieurs sa verve parfois un peu « borderline ». Pour moi c’était encore à l’époque où l’on payait en francs, et ouais ! au siècle dernier ! à l’époque, dans une autre vie, j’avais tenté de relancer le célèbre brasserie « Rubens » que les « vieux » niçois ont bien connu, c’est rue Trachel que j’avais acheté le mythique bar à bière « Chez Pol » pour en faire une « brasserie de comptoir », ce lieu qui rapidement fut investi par « l’école de Nice », Moya, Bosio, Sosno, Aïcha, Laveri, Ben, et bien d’autres venaient souvent me rendre visite, partager une bière « maison » ( j’avais 20 ans d’avance, les micro-brasseries sont désormais légion…) Ben, toujours un peu espiègle, moqueur parfois mais avec tant de gentillesse, je me souviens de ces soirée chez toi sur les hauteurs de Nice, nous venions avec coussins ou chaises pliantes, et après avoir monté cette improbable allée jonchée de bidets et d’œuvres d’art, toujours espiègle tu nous attendais avec Annie à tes côtés… Bien sûr dans ta newsletter que tu envoyais chaque semaine, ou presque, tu avais toujours un mot pour elle, pauvre naïf je n’avais pas pris conscience de l’amour que tu avais pour elle…

Tu parlais d’elle, ok, mais reconnais qu’elle était costaud car parfois… tu exagérais… mais elle était toujours là, j’avais pas compris cet amour invincible, indivisible qui vous unissait…

Annie hier a succombé à un irrésistible AVC, Toi l’artiste que je voyais avec un égo surdimensionné n’était en fait qu’un amoureux sensible et transis depuis 60 ans !

Bravo l’artiste !

Ben. Tu aurais pu au moins faire un dernier tableau : C’est ça l’amour !