25 et 26 juin 1876, bataille de Little Bighorn,
La bataille de Little Bighorn, surnommée aux États-Unis Custer's Last Stand (« l'ultime résistance de Custer »), et en sioux la bataille de la Greasy Grass, est une bataille qui opposa les 647 hommes du 7e régiment de cavalerie de l'armée américaine du lieutenant-colonel George A. Custer à une coalition de Cheyennes et de Sioux constituée à l'initiative de Sitting Bull.
Elle s'est déroulée les 25 et 26 juin 1876, à proximité de la rivière Little Bighorn (« petit mouflon », un affluent du Bighorn), dans l'est du Territoire du Montana, près de ce qui est aujourd'hui Crow Agency dans l'État du Montana.
C'est l'épisode le plus célèbre de la guerre des Black Hills (aussi connue sous le nom de grande guerre sioux de 1876) qui se solda par une victoire écrasante des Amérindiens menés par les chefs sioux Crazy Horse et Gall et par le chef cheyenne Lame White Man. Custer et 267 de ses hommes périrent dans cette bataille, l'une des plus notoires de l'histoire des États-Unis. Étudiée de façon approfondie par les historiens, elle fait toujours l'objet d'une littérature abondante.
Le site de la bataille est préservé dans le Little Bighorn Battlefield National Monument.
En 1874, George Armstrong Custer conduit une expédition d’exploration dans les terres sacrées des Black Hills (Montana/Dakota), dans la réserve des Sioux Lakotas et y découvre des gisements aurifères. Les autorités tentent d’abord d’endiguer la vague des chercheurs d’or, avant de chercher à acheter les Black Hills aux Sioux. En septembre 1875, les négociations avec les Sioux échouent. En novembre, le général Terry lance un ultimatum au 31 décembre pour les chasser de leur territoire, par la force si nécessaire. Au printemps 1876, trois colonnes convergent vers les Amérindiens.
Sans connaissance de l'échec du général Crook à la bataille de la Rosebud le 17 juin, le lieutenant-colonel George Armstrong Custer conduit l'attaque d'un camp d'Amérindiens sioux et cheyennes d'environ 6 000 à 7 000 personnes (dont 1 500 à 2 000 guerriers). Les tribus amérindiennes sont menées par les chefs Sitting Bull et Crazy Horse.
Le premier groupe à attaquer fut celui du major Reno, après avoir reçu les ordres de Custer (ses éclaireurs indiens avaient affirmé que des Sioux avaient repéré les soldats et alertaient le village). Les ordres, donnés sans connaissance de la taille du village et de sa localisation exacte étaient d'attaquer les Amérindiens et de les forcer à se battre.
Les forces de Reno traversent la Little Bighorn vers 15 heures. Pendant ce temps, Custer longe les collines pour prendre le village sur son flanc. Les deux forces n'ont alors plus aucun contact visuel. Reno réalise immédiatement que les Sioux et les Cheyennes du Nord sont présents en force et ne s'enfuient pas.
Les Sioux et Cheyennes dirigent un feu nourri sur les nouvelles positions des soldats et tentent de mettre le feu aux buissons pour les déloger. Ajoutant à la confusion qui s'installe chez les soldats, Reno ordonne à ses hommes de monter à cheval, de mettre pied à terre puis de remonter. Il donne ensuite l'ordre de la retraite en se dirigeant vers le haut d'une colline (aujourd'hui appelée « Reno Hill »). Ses hommes tentent de le suivre mais Reno n'a laissé aucune force de couverture afin de couvrir sa retraite. Ceci provoque une déroute et plus de 30 soldats sont tués par les Amérindiens, menés par les chefs Two Moon, Crow King et Crazy Horse. La retraite précipitée de Reno pourrait avoir été provoquée par la mort de l'éclaireur amérindien Bloody Knife, tué d'une balle dans la tête alors qu'il se tenait près de Reno – et dont le sang avait éclaboussé le visage de l'officier américain.
Alors que les survivants du bataillon de Reno atteignent une colline et commencent à creuser des trous de protection, un groupe d'Amérindiens parmi lesquels Crazy Horse, Red Feather et Kicking Bear aperçoivent les troupes de Custer depuis la crête d'une colline. Ils rassemblent leurs blessés et retraversent la rivière pour protéger le village.
Custer atteint une butte près du village. Il a besoin de reconnaître le terrain et trouver un gué. Il envoie un messager ordonnant à Benteen de le rejoindre rapidement et d'apporter avec lui les munitions. Il est vraisemblable qu'à ce moment, Custer a conscience de l'étendue du village et du nombre considérable d'Amérindiens qu'il aura à affronter.
Les détails du combat entre les Amérindiens et le bataillon de Custer sont largement conjecturels car aucun de ses hommes n'a survécu à la bataille.
Venant du village, les Amérindiens ont retraversé la Little Bighorn pour se porter contre les forces de Custer. Sous le commandement du chef cheyenne Lame White Man, ils mènent leur offensive. Des dizaines de tireurs amérindiens armés de fusils à répétition s'embusquent non loin de la colline, prenant les soldats du lieutenant Calhoun sous un tir croisé dévastateur. Vers 17 h 30, les Amérindiens menés par Gall, White Bull et Crazy Horse lancent une ultime charge sur « Calhoun Hill » qui cloue au sol les derniers défenseurs. Seuls quelques soldats de Calhoun parviennent à s'enfuir et à rejoindre Custer.
Après l'anéantissement des forces de Custer, les Sioux et les Cheyennes se regroupent et attaquent les troupes américaines retranchées sur « Reno Hill ». Le 26 juin, une colonne américaine sous le commandement du général Terry s'approche de la Little Bighorn. Les Amérindiens lèvent alors leur camp et se dirigent vers « Wood Louse Creek », au pied des monts Big Horn. Après s'être assurés que les troupes de Terry ne les poursuivent pas, ils organisent de grandes fêtes pour célébrer leur victoire.
Cette bataille eut un grand retentissement dans l'opinion publique américaine, et conduisit au massacre de Wounded Knee par le 7e de cavalerie, quatorze ans plus tard…
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