La minute de culture générale
Eva Perón
La naissance d’un mythe
María Eva Duarte de Perón dite « Evita », née à Junin… dans la province de Buenos Aires le 7 mai 1919 est une des figures politiques les plus importantes d’Argentine. Au-delà de cela, celle qui était actrice est devenue une idole pour les femmes argentines. Eva Perón a lutté pour les droits des femmes et leur a permis d’accéder notamment au droit de vote.
Portrait d’une femme légendaire…
Issu d’un milieu social défavorisé, à 15 ans, elle part pour Buenos Aires afin d'y trouver du travail. Elle y devient une actrice de cinéma dans des mélodrames de série B.
En 1944, lors d’une représentation donnée au bénéfice des victimes du tremblement de terre de San Juan de janvier 1944, elle fit la rencontre de Juan Perón, alors secrétaire d’État, et l’épousa en octobre de l’année suivante. Elle eut ensuite une part active dans la campagne électorale de son mari en 1946, étant la première femme argentine à jouer un tel rôle.
Sept ans pour devenir une icône…
« Evita » pour les descamisados (les « sans-chemise »), elle œuvra en faveur du droit de vote pour les femmes et en obtint l’adoption juridique en 1947. Elle déploya une ample activité sociale, au travers notamment de la Fondation Eva Perón, qui visait à soulager les descamisados (les sans-chemise), c'est-à-dire les plus démunis de la société. La Fondation fit ainsi construire des hôpitaux, des asiles et des écoles, favorisa le tourisme social en créant des colonies de vacances, diffusa la pratique du sport parmi tous les enfants par l'organisation de championnats accueillant la population tout entière, accorda des bourses d’études et des aides au logement et s’efforça d’améliorer le statut de la femme sur différents plans.
Elle joua un rôle actif dans les luttes pour les droits sociaux et pour les droits des travailleurs et fit office de passerelle directe entre le président Perón et le monde syndical.
La Belle au bois dormant de l’Amérique latine.
Elle décéda le 26 juillet 1952 des suites d’un cancer fulgurant du col de l'utérus, à l’âge de 33 ans. Il lui fut alors rendu un hommage, tant officiel ‒ sa dépouille fut veillée dans l’édifice du Congrès ‒ que populaire, d’une ampleur sans précédent en Argentine. Son corps fut embaumé et déposé au siège de la centrale syndicale CGT. À l’avènement de la dictature militaire en 1955, son cadavre fut enlevé, séquestré et profané, puis dissimulé durant seize ans.
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