Veronica Franco
Une femme de lettre qui se prostitue et défend ses consœurs…
Née en 1546 dans une famille aisée, la fascinante Veronica Franco est une des plus célèbres courtisanes de Venise. Elle exerça son activité dans les hautes sphères de la cité. Sa mère, également, une cortigiana onesta ou courtisane honnête, avait veillé à l’éducation de sa fille qui connaissait la poésie, la littérature, les arts et les sciences.
Veronica fut mariée à dix-sept ans à Paolo Panizza un médecin qu’elle délaissa rapidement au profit de relations parfois longues. Esprit lucide sur l’état de la société défavorable aux individus mal nés et aux femmes dont la religion blâmait le goût du plaisir, aussi grandement belle qu’intelligente, elle sut user de son pouvoir et trier sur le volet ses amants, choisir des hommes pouvant lui assurer un niveau de vie luxueux.
« La beauté féminine est donnée par le ciel
Pour que sur terre, soit heureux
Tout homme qui en goûte la douceur » (Veronica Franco)
Veronica Franco
A woman of letters who prostitutes herself and defends her sisters…
Born in 1546 into a wealthy family, the fascinating Veronica Franco is one of Venice's most famous courtesans. She exercised her activity in the high spheres of the city. Her mother, too, a cortigiana onesta or honest courtesan, had seen to the education of her daughter who knew poetry, literature, the arts and sciences.
Veronica was married at the age of seventeen to Paolo Panizza, a doctor whom she quickly abandoned in favor of sometimes long relationships. Lucid mind about the state of society unfavorable to ill-born individuals and women whose religion blamed the taste for pleasure, as greatly beautiful as intelligent, she knew how to use her power and hand-pick her lovers, choose men able to provide him with a luxurious standard of living.
“Feminine beauty is given by heaven
So that on earth, be happy
Any man who tastes its sweetness” (Veronica Franco)
La légende affirme qu’elle fut, à vingt-trois ans, la maîtresse du roi Henri III de France, durant les quelques jours où celui-ci s’arrêta à Venise. Veronica publie deux recueils de poésies et un volume de lettres qui asseyent sa réputation de lettrée, lui ouvrent les salons en vogue et lui permettent de collaborer à l’édition d’anthologies littéraires d’autres écrivains. Elle s’investit également dans des œuvres charitables et aide des prostituées moins fortunées. En 1575, lors de l'épidémie de peste qui ravagea la cité, elle quitta Venise et perdit beaucoup de ses biens qui furent l'objet de saccages. À son retour en 1577, elle fut poursuivie par la Sainte Inquisition, pour sorcellerie, usage de charmes et recours aux invocations diaboliques. Ses appuis au sein de la noblesse lui valent d’être acquittée.
Le reste de sa vie est assez obscur, et il semble qu'à la mort de son dernier « bienfaiteur », elle fut réduite à mourir dans la pauvreté. Elle meurt à 45 ans, en 1591, dans la paroisse de San Moisè à Venise, laissant par testament une somme devant permettre à deux courtisanes de se marier ou d'entrer dans les ordres ou bien servir de dot à deux jeunes filles.
Son portrait est attribué au Tintoret…
Legend has it that she was, at the age of twenty-three, the mistress of King Henry III of France, during the few days he stayed in Venice. Veronica publishes two collections of poetry and a volume of letters which establish her reputation as a scholar, open up fashionable salons to her and allow her to collaborate in the editing of literary anthologies by other writers. She is also involved in charitable works and helps less fortunate prostitutes. In 1575, during the plague epidemic which ravaged the city, she left Venice and lost many of her possessions which were ransacked. On her return in 1577, she was prosecuted by the Holy Inquisition, for witchcraft, use of charms and recourse to diabolical invocations. His support within the nobility earned him acquittal.
The rest of her life is rather obscure, and it seems that when her last "benefactor" died, she was reduced to dying in poverty. She died at the age of 45, in 1591, in the parish of San Moisè in Venice, leaving in her will a sum to enable two courtesans to marry or enter orders or serve as a dowry for two young girls.
His portrait is attributed to Tintoret…
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