30 septembre 1859, le chef apache futur Geronimo
septembre 30, 2024 | by Jean-Claude JUNIN
30 septembre 1859, le chef apache futur Geronimo venge sa famille assassinée par des Mexicains. Les cris des Mexicains invoquant saint Jérôme pour leur défense («Géronimo ! Géronimo !») l'inspirent, et il prend alors ce surnom.
Geronimo est né le 16 juin 1829 dans la tribu apache Bedonkohe près du Turkey Creek, affluent de la rivière Gila (Nouveau-Mexique, alors sous domination mexicaine), et mort le 17 février 1909 à Fort Sill (Oklahoma, États-Unis). Appelé Go Khla Yeh (« celui qui bâille ») à sa naissance, parfois écrit Goyathlay, ou encore surnommé Guu Ji Ya (« l'astucieux »), il est l’un des protagonistes des guerres apaches, le dernier à continuer à se battre contre le Mexique et les États-Unis pour les droits des Amérindiens, avant sa reddition en 1886.
Geronimo est admis au conseil de guerre des Apaches Chiricahuas en 1846. En 1858, après le meurtre de sa mère, de sa femme et de ses trois enfants par l’armée mexicaine près d’un village appelé Kas-ki-yeh par les Apaches, il commence des raids de représailles en territoire mexicain. On dit que Geronimo a fait un rêve la veille du jour où les hommes blancs sont arrivés, il aurait rêvé que des hommes de couleur blanche venaient sur leurs terres pour les exterminer. Il venge sa famille le 30 septembre 1859, jour de la Saint-Jérôme. Les cris des Mexicains invoquant saint Jérôme pour leur défense (« Geronimo ! Geronimo ! ») l'inspirent et il prend alors ce nom. Plus tard, lors d'une autre attaque surprise, les Mexicains tuent sa nouvelle épouse et son fils.
En octobre 1862, il participe avec les chefs Cochise et Mangas Coloradas à la bataille d'Apache Pass. En janvier 1863, Mangas Coloradas — malgré l'opposition de Geronimo — se rend au Fort McLane, dans la petite ville d'Apache Tejo, pour y signer un traité de paix.
Les campagnes de guérilla de Geronimo restent un parfait exemple du genre. Ses excellentes connaissances géographiques et ses facultés à exploiter des ressources humaines limitées et des terrains difficiles ont fait de lui un stratège et un tacticien de premier ordre.
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