À tire-larigot
Cette expression semble apparaître au début du XVIe siècle et n'était associée à l'époque qu'au verbe 'boire'.
Ici, tirer veut dire "faire sortir un liquide de son contenant" (donc du vin de sa bouteille ou de son fût, par exemple).
A tire voulait dire "sans arrêt, d'un seul coup".
Reste à comprendre le pourquoi du larigot.
Mais là, l'origine reste controversée.
La seule certitude, c'est que cette chose était une petite flûte.
L'expression vient-elle du fait que les flûtistes avaient, depuis très longtemps, la réputation d'être de grands absorbeurs de liquides variés ?
Vient-elle d'un amalgame avec l'ancienne expression "flûter pour le bourgeois" qui voulait dire "boire comme un trou" ?
Ou bien a-t-elle des sous-entendus paillards, très répandus à l'époque, où on imagine bien ce que pouvait désigner 'tirer sur une flûte' (d'ailleurs, la 'turlute' est une abréviation de 'turlututu' qui était aussi une flûte) ?
A moins qu'on ait simplement comparé à une flûte la bouteille de laquelle le soiffard tire le liquide en quantité ?
Cette absence de certitude sur l'usage de ce mot ne permet pas non plus d'expliquer pourquoi c'est le larigot qui a été privilégié dans l'expression qui aurait aussi bien pu être à tire-flûte ou bien à tire-pipeau, par exemple.
Voici maintenant une autre explication, issue du Larousse du XXe siècle :
Dans la cathédrale de Rouen se trouvait une très lourde cloche nommée 'La Rigaud' ou 'La Rigaude' (selon certains, parce qu'offerte à la ville par l'archevêque Eude Rigaud au XIIIe siècle). En raison de ses dix tonnes, elle était extrêmement difficile à mettre en branle et à faire sonner.
Ses sonneurs étant très vite assoiffés par l'effort intense à fournir sur les cordes, ils devaient vite boire 'à tire la Rigaud', qui se serait ensuite transformé en tire-larigot.
Source : www.expressio.fr/
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