À la Saint-Glinglin
Connaissez-vous quelqu’un qui se prénomme ‘Glinglin’ ?
Mais attention aux apparences ! Sous ces airs de formule chrétienne, notre expression née au XIXe siècle est en réalité bien loin d’avoir baigné dans l’eau bénite. Car ce « saint » n’en est pas un. Il est le résultat de la déformation de seing (un signal, une signature, une marque apposée sur un document, comme dans blanc-seing ou sous seing privé) qui, en ancien français, a désigné une sonnerie de cloche puis la cloche elle-même.
Quant au fameux « Glinglin », il est tiré de glinguer, forme dialectale de la région de Metz voulant dire « sonner, résonner », elle-même issue du klingen germanique signifiant la même chose.
Proposer de payer à la Saint-Glingin, c’est proposer à l’ignorant qui ne connaît pas le calendrier et qui ne sait pas que Glinglin n’a jamais été béatifié, de payer à une sonnerie de cloche, sans préciser laquelle, ni une date précise. Ce qui peut mener très loin dans le temps. Une manière quelque peu moliéresque et poétique inventée pour fuir ses créanciers…
D’autres expressions ont la même signification comme « aux calendes grecques », « quand les poules auront des dents » ou la semaine des « quatre jeudis », par exemple.
Source : www.expressio.fr/ www.wikipedia.org
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