26 octobre 1793, Bataille d’Entrammes
octobre 26, 2024 | by Jean-Claude JUNIN
26 octobre 1793, Bataille d’Entrammes
La bataille d’Entrammes se déroule lors de la guerre de Vendée. Venues de Château-Gontier, les forces républicaines de l’Armée de l’Ouest attaquent les Vendéens de l’Armée catholique et royale, renforcés par des chouans, qui se sont emparés de Laval. La rencontre a lieu près d’Entrammes et se termine par une déroute complète des patriotes.
Le 25 octobre, l’avant-garde de l’armée républicaine commandée par François-Joseph Westermann et Michel de Beaupuy est mise en déroute à la bataille de Croix-Bataille et se replie sur Château-Gontier. Le lendemain, le gros de l’armée républicaine, mené par Jean-Baptiste Kléber, arrive dans cette même ville. Celui-ci apprend avec colère l’attaque et la déroute de Westermann.
Le 26 octobre, les Républicains passent à l’attaque. Westermann et Danican, envoyés avec une avant-garde avec 300 cavaliers, commencent par prendre le contrôle du pont sur la Jouanne près d’Entrammes. Prévenu, Henri de La Rochejaquelein rassemble toute son armée et se porte au nord d’Entrammes. Alors que les Vendéens commencent à déployer leurs troupes, Westermann reçoit l’ordre d’évacuer sa position et abandonne le pont. Le général en chef Jean Léchelle a imposé son plan aux généraux : attaquer en colonne « majestueusement et en masse ». Les officiers de Léchelle sont conscients de l’absurdité de cette tactique, mais ils se retrouvent contraints d’obéir.
Lorsque les républicains paraissent, l’artillerie de Marigny ouvre le feu sur la colonne de Beaupuy. L’avant-garde de celui-ci est décimée par la mitraille. Les Vendéens chargent et Beaupuy, sur le point d’être enveloppé doit ordonner la retraite. Henri de La Rochejaquelein lance plusieurs attaques simultanées qui lui permettent de franchir la rivière sur plusieurs points. La panique commence alors à se répandre dans les rangs républicains. Kléber et Marceau parviennent difficilement à rallier quelques troupes, qui sont rapidement enfoncées et se replient en désordre vers le pont sur l’Ouette.
La déroute devient générale et toute l’armée se réfugie à Château-Gontier, poursuivie par les Vendéens qui taillent en pièces les fuyards. Arrivés à Château-Gontier, les Vendéens attaquent aussitôt la ville, sans laisser aux républicains le temps de se réorganiser. Resté en réserve, le général Louis Blosse engage sa division. Mais il est tué sur le pont à l’entrée de la ville et ses troupes sont repoussées. Menés par La Rochejaquelein, les Vendéens prennent d’assaut Château-Gontier. Les républicains abandonnent la ville à la tombée de la nuit. N’étant plus poursuivis par les Vendéens, ils bivouaquent en pleine campagne et puis regagnent Le Lion-d’Angers le lendemain.
Pour les Vendéens, la victoire est complète, La Rochejaquelein songe alors profiter de l’opportunité pour retourner en Vendée, mais les femmes et les enfants, ainsi qu’une partie de l’armée étant restés à Laval, il fait demi-tour.
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