Marine Renard est maraîchère et maman de Lise, 4 ans et Lucien, 7 mois. Mais en confinement, son quotidien se complexifie… Elle n’a pas de place en crèche, car son métier n’est pas prioritaire. Elle embauche alors un salarié pour qu’elle puisse s’occuper de ses enfants.
Maraîcher est un métier à temps plein qui ne peut être exercé en télétravail, comme le rôle de maman ! Allier les deux devient alors très compliqué pour Marine.
Son conjoint est militaire et doit s’en aller pour des missions de temps à autres. Habituellement Marine fait appel à sa mère, infirmière de nuit, mais en confinement ça ne suffit pas…
« Je n’ai pas de solution pour mon bébé ».
La jeune femme s’est donc imposée un rythme pour jongler entre ces petits et son métier. Aujourd’hui en pleine production de légumes et de fruits printaniers, elle se lève à 5h30 et s’occupe de ses jardins puis vers 8h00 elle gère ses enfants qui viennent de se réveiller, jusqu’à 10h00.
Puis, elle retourne à son activité, sa fille peut jouer dans le jardin en toute sécurité. Pour son fils, quand les beaux jours sont là, elle est obligée de le garder dans un porte-bébé, mais ce n’est pas l’idéal. En ce moment, entre les basses températures, le vent et la pluie, elle ne peut pas les laisser dehors.
Elle déjeune avec eux, profite de leur sieste pour retourner auprès de ses cultures. Il lui arrive de travailler en pleine nuit, avec une lampe frontale.
Le problème se corse depuis que son époux est parti en mission pour deux semaines. Elle se retrouve seule et ne veut pas négliger ses enfants. Pour cela, elle a du embaucher un ouvrier agricole pour la remplacer l’après-midi durant cette quinzaine de jours. Ici aussi, les choses se compliquent, Marine a rempli un dossier pour bénéficier d’une allocation dérogatoire de remplacement mais le service de cotisation ne lui a toujours pas répondu…
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