Manger sain et agir pour l’avenir

Manger sain et agir pour l’avenir

Les élus de la Ville de Peymeinade ont à cœur de préparer la jeunesse aux enjeux écologiques d’aujourd’hui.

 C’est pourquoi la municipalité s’est engagée, depuis le début du mandat, dans un programme de Développement Durable avec la mise en place d’un projet alimentaire durable pour sa restauration scolaire.

L’alimentation durable : qu’est-ce que c’est ?

Une alimentation durable a de moindres conséquences sur l’environnement, contribue à la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi qu’à une vie saine pour les générations présentes et futures. Les régimes alimentaires durables contribuent à protéger et à respecter la biodiversité ainsi que les écosystèmes. De plus, ils sont culturellement acceptables et économiquement équitables. Ils ont de surcroît l’avantage d’être abordables, nutritionnellement sûrs et sains. Ce mode d’alimentation permet ainsi d’optimiser les ressources naturelles et humaines. L’idée est de réduire tout ce qui dégrade l’environnement ou qui entraîne des rejets néfastes (pollution de l’air, de l’eau et des sols), de réduire le gaspillage alimentaire et de privilégier les circuits courts. L’alimentation durable a pour vocation principale de préserver la santé humaine.

Un projet phare pour la municipalité

(Voir notre article du 08 mars dernier :        

https://grassemat.info/actualite/2021-03-08/peymeinade-sattaque-a-lalimentation-durable )

Afin de l’aider à mettre en place son projet global d’alimentation durable, la Ville de Peymeinade a fait appel à une prestataire, Aurélie Blanchet, diplômée de la Maison de l’Éducation à l’Alimentation Durable. Première étape : un diagnostic sur le système de restauration scolaire actuel et le potentiel agricole de la commune.

Le but est de mettre en place des actions pour augmenter la part des produits frais, locaux et bio dans les menus des enfants. Ce projet permettra en parallèle de réduire le gaspillage, l’impact environnemental et de répondre aux exigences de la loi Egalim qui comporte de nombreuses mesures pour la restauration collective. Revoir notre mode alimentaire : un beau challenge pour une meilleure santé !

Les premières actions engagées

Un nouveau règlement intérieur à la cuisine centrale :

La municipalité a mis en place un tout nouveau règlement de restauration scolaire 2021 – 2022 en faveur d’une alimentation durable. Ce dernier englobe :

• les règles de fonctionnement du service de restauration scolaire
• le respect des mesures de la loi EGalim
• le projet pédagogique sur la pause méridienne incluant une éducation à l’alimentation et une sensibilisation au gaspillage alimentaire.

De nouveaux modes de production et des menus différents

• plus de bio et de produits labellisés
• davantage de produits frais
•  prise en compte de la saisonnalité des produits
•  approvisionnement plus local
• diversification des sources de protéines dans l’assiette

La labellisation «cuisine»

Le label Ecocert «Cuisine» le premier cahier des charges français dédié à la restauration collective bio. Ce label impose des critères non seulement au contenu de l’assiette mais aussi à l’établissement. Il prend en compte les enjeux sociétaux, environnementaux et de santé publique des restaurants collectifs en 3 niveaux de labellisation. Ecocert «Cuisine», c’est donc une démarche progressive et positive pour les restaurants. Pour obtenir ce précieux label, il faut être contrôlé par l’organisme Ecocert et être conforme aux critères du référentiel. La Ville de Peymeinade vise au moins 1 carotte, ce qui correspond au niveau 1.

Une sensibilisation du public

Les enfants de la ville sont sensibilisés au jardinage et au compostage dans une «école-pilote»: l’école Mistral. Les Peymeinadois sont informés régulièrement des avancées sur ce sujet par le biais des différents médias de la Ville depuis le début de l’année.

Entretien avec Catherine le Rolle, adjointe à l’enfance et à la vie scolaire :

« Nous devons lutter contre le gaspillage alimentaire »

La loi Egalim, qu’est-ce que ça a changé pour l’équipe restauration ?

Comme toute loi, la loi EGALIM est une aide à la prise de conscience. Sur le terrain, cela se traduit par différentes actions : la lutte contre le gaspillage alimentaire, davantage de produits frais, de saison, locaux, de qualité (en Bio ou avec Label de qualité) mais aussi moins de viande et moins de plastique. L’équipe de restauration fonctionne en régie municipale et a réalisé des efforts dans ce sens comme des repas fabriqués sur place, avec le souci de la variété et de la qualité et dans le respect du Plan alimentaire mais aujourd’hui, la volonté politique est de progresser.

« Nous n’avons pas l’intention d’augmenter le budget de la restauration scolaire ni le prix du repas pour les usagers »

Comment allez-vous réduire davantage le gaspillage alimentaire ?

Dans un premier temps, il faut mesurer au plus juste le gaspillage alimentaire en améliorant le tri des déchets du repas par les enfants en fin de repas, en pesant, en quantifiant aussi les quantités non servies. Les chiffres obtenus seront étudiés et serviront de base pour une amélioration des propositions de menus auprès des enfants.

L’éducation des enfants joue également un rôle essentiel. Ils doivent apprendre à faire des choix afin d’avoir une alimentation qui favorise leur santé (limitant le diabète, l’obésité, les carences) et qui respecte l’environnement.

Réduire le gaspillage alimentaire passe aussi par un projet éducatif sur la pause méridienne. Plusieurs actions de sensibilisation et d’éducation à l’alimentation sont prévues : ateliers cuisine, animations sur le goût et les aliments…

Renforcer l’accompagnement des enfants pendant leur repas, prendre en compte davantage leurs goûts en adaptant les menus. L’éducation, les notions de plaisir et de bien-être de l’enfant sont des aspects essentiels à prendre en compte pour la réussite du projet.

Le Label « Ecocert », pourquoi est-ce important ?

Un label, ce n’est pas indispensable mais c’est un signe de qualité. La labellisation ECOCERT en cuisine correspond à une certification de la démarche durable et écologique d’un établissement de restauration collective. Elle valorise les restaurations collectives qui réalisent des efforts pour introduire des produits bio, locaux et sains. ECOCERT est un organisme spécialisé en RSE (responsabilité sociétale et environnementale) qui vous accompagne dans une démarche de progrès, de son diagnostic aux actions d’amélioration à envisager. Des indicateurs de progrès sont donnés, ils devront être pris en compte pour parvenir à la réalisation du projet. «Nous étudions de près la question pour nous passer de plastique»

Comment allez-vous faire pour vous passer du plastique dans les écoles avant 2025 ?

Bonne question ! Le plastique présente des avantages au niveau des cantines. Mais il se dégrade et les particules de microplastique sont nocives à tous les niveaux : notre santé, les écosystèmes terrestres et aquatiques. Nous étudions de près la question pour nous passer de plastique. Des alternatives sont possibles. Par exemple, nous avons prévu d’équiper les enfants de gourdes en inox. Le changement sera progressif, jusqu’en 2025.

Quelles actions allez-vous mettre en place pendant les prochaines années ?

« Pour permettre la transition vers une alimentation durable, des leviers multiples seront actionnés : de la formation des cuisiniers aux modifications des marchés publics en passant par des actions éducatives « grand public ». En parallèle, nous devons aussi faire face à une urgence. Notre cuisine centrale étant sous-dimensionnée, nous allons enclencher un processus de rénovation ou de création. Les avantages sont que cette nouvelle cuisine tiendra compte des préconisations d’une alimentation durable et qu’elle représentera une part importante du projet global. À ce jour, nous avons d’excellentes nouvelles : non seulement ce projet bénéficie du parrainage de la CAPG dans le cadre de son Projet Alimentaire Territorial mais surtout, il a été reconnu par les services de l’État et obtenu le soutien du récent Plan de Relance National.

Cela promet de belles réalisations mais surtout beaucoup de travail ! Alors, merci encore et par avance à toutes les personnes mobilisées autour de ce projet ambitieux. »