« Maka Sud » pour recycler les tissus
juillet 23, 2021 | by Julie FERRERO
Marine Berjonneau et Karen Drai œuvrent ensemble, elle travaille toujours en tête-à-tête et c’est ainsi que ces deux antiboises, amies depuis leur scolarité à Mont-Saint-Jean, mènent de front à 26 ans leur métier respectif : naturopathe et infirmière puéricultrice, avec leur projet en commun « Maka Sud ».
C’est un concept défendant la sensibilité écologique des créatrices. Leur manque d’expérience dans le domaine et l’absence de matériel ne leur fait pas peur, elles incarnent le concept du « Quand on veut, on peut ».
« En faisant le tour des magasins de tissus pour leur demander s’ils avaient des chutes, nous avons pris conscience d’un phénomène que nous n’imaginions pas du tout… »
Devant elles, des lais entiers leurs sont tendus « On nous a expliqué que tout cela allait terminer à… la poubelle ». De quoi glacer le sang, « On trouve du lin, du velours, des matières nobles, c’est absolument fou ».
Les deux amies se lancent et créent leur statut d’autoentrepreneur, elles consacrent leur temps libre à la couture. « Du site internet, au côté administratif en passant par les pannes de machine : on a tout appris, et ça nous plaît vraiment », on les croit au vu de ce qu’elles ont déjà créées : housses de coussin, cotons lavables, éponges Tawashi…le tout dans leur petit atelier installé à domicile.
Leur credo : le zéro déchet.
Créative, leur activité se veut également inclusive « le côté trop girly ne nous convient pas. On souhaite des produits qui peuvent plaire au plus grand nombre. Avec un côté sobre ».
Une touche d’élégance donc dans le « surcyclage », comprenez une valorisation destinée à rendre plus glamour le traditionnel recyclage.
Une vision qui a séduit des internautes qui ont contribué à la cagnotte de financement participatif lancé il y a plusieurs mois.
"On fait notre part. Et on aide aussi les autres à participer de la même manière." Comme un pied de nez à la fast-fashion et à cette industrie aussi polluante que déshumanisée, Karen Drai et Marine Berjonneau proposent une alternative. 100% fait main, 0% standardisée: "Nos créations sont de facto soit uniques, soit en très petite série". Une forme d’exclusivité qui a du sens. Du bon sens.
Info : NiceMatin
Images : Instagram-MakaSud
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