Expérimentation d’un « dorlotoir » à abeilles sauvages*

Expérimentation d'un « dorlotoir » à abeilles sauvages*

Au Jardin partagé des Amis du bon Marché

Dans le cadre de son engagement fort en faveur de la préservation des abeilles et de l'éducation du public à la pratique d'un jardinage écologique qui favorise la biodiversité ambiante, la Communauté d'Agglomération du Pays de Grasse va procéder à la dotation progressive de son réseau des jardins partagés en « dorlotoirs » à abeilles sauvages.

Tout le monde connait l’abeille mellifère domestiquée par l’Homme pour son miel, mais trop peu savent qu'il existe aussi près d'un millier d'espèces d’abeilles sauvages en France. Solitaires, inoffensives et ne produisant pas de miel, ces espèces sont de loin les plus efficaces de tous les pollinisateurs !

Menacées de disparition pour les mêmes raisons que l’abeille domestique, le Pays de Grasse a souhaité s'engager pour leur préservation en expérimentant sur cinq de ses jardins collectifs le "Dorlotoir d'abeilles". Ce gîte offre un refuge utile pour la reproduction des espèces grâce à la mise à l'abri chaque hiver par l'Homme des cocons récoltés.

Le premier "Dorlotoir d'abeilles" sera implanté samedi 18 février au Jardin des "Amis de bon Marché" à Grasse, s’en suivra 4 autres jardins du réseau des jardins partagés ainsi que les Jardins du Musée International de la Parfumerie à Mouans-Sartoux, ce tout nouveau dispositif essentiel, et à vocation pédagogique, assurera d’année en année la survie de la nouvelle génération d’abeilles solitaires !

Rendez-vous donc le samedi 18 février 2023 à 10h au Jardin partagé du bon marché, Place du Dr Eugène Perrimond à Grasse

*Parmi les nombreuses espèces d’abeilles, nous vous présentons l'osmie autrement nommée « abeille maçonne » de son petit nom latin 'Osmia cornuta'

Cette espèce sauvage lointaine cousine de l'abeille domestique sociale, est présente dans toute l'Europe excepté dans les pays nordiques. En France, on compte environ une dizaine d'espèces d'osmies.

Elle fait son apparition très tôt dans la saison, bien avant les abeilles domestiques, soit fin février à début avril selon les régions. Velue, rousse rayée de noir, elle vole dès le début du printemps à la recherche de petits trous pour y installer ses œufs.

Elle présente un corps allongé mesurant de 10 à 15 mm de longueur. La tête, velue et noire chez la femelle et présentant des poils gris chez le mâle porte deux antennes segmentées.

La femelle possède deux cornes entre les antennes et les mandibules qui abritent un organe de type lécheur.

La guêpe maçonne est, avec le bourdon et certains papillons précoces, un des premiers insectes pollinisateurs à visiter le jardin et ce, très tôt dans la saison. Elle aide ainsi à la pollinisation de certains fruitiers et plantes vivaces, mais aussi des fèves ou des choux. Certains arboriculteurs louent même les services d'entreprises spécialisées qui leur procurent des osmies en nombre, afin d'aider à la pollinisation naturelle de leurs vergers pour s'assurer de meilleurs rendements, car cette abeille infatigable peut voler plus de 14 h durant, faisant des va-et-vient incessants entre les fleurs et les loges de ponte !

Cette abeille, bien que possédant un dard, est inoffensive, on peut même la laisser se poser sur le doigt sans qu'elle ne soit agressive, ni ne pique à la différence de l'abeille domestique, qui, si elle est agressée, ou en période d'essaimage peut occasionner de douloureuses piqûres. L'osmie s'en différencie aussi par le fait qu'elle ne transporte pas de pollen sur ses pattes postérieures et ne produit pas de miel, elle apprécie les roses, l'aubépine et l'églantier mais se délecte aussi de saules, mimosa…

Source ; https://www.aujardin.info/