L’olivier cailletier et sa taille par Eric Etrillard
avril 1, 2024 | by Jean-Claude JUNIN
L’olivier cailletier et sa taille par Eric Etrillard
« Fais-moi pauvre, je te ferai riche. »
L’olivier cailletier et sa taille (Olea europae). C’est l’olivier des Alpes Maritimes et de la Ligurie où il est dénommé « taggiasca » et en Toscane, « « pendolino ».
On le reconnaît à son port pleureur. Cet arbre parfois immense, produit de petites olives…
La taille
Il existe presque autant de méthodes de taille que d’oléiculteurs. Les techniques varient des plus simples aux plus sophistiquées.
Citons deux vieux dictons : « d’un olivier taillé, la colombe doit s’envoler sans ses ailes froisser » et « fais moi pauvre, je te ferai riche. »
Il ne faut pas tenir compte de ces adages car l’arbre surtaillé réagit en produisant des pousses à bois au détriment des fruits.
La taille s’effectue au début du printemps quand les gelées ne sont plus à craindre ( fin février-mi-mai ). Cependant, nos ancêtres affirmaient que la taille pouvait être réalisée à n’importe quel moment de l’année, pour autant qu’elle soit légère.
La taille fruitière consiste :
- à supprimer le rameau qui a produit en favorisant celui qui va produire.
- à couper le bois sec
- à supprimer les branches qui se croisent
- à éclaircir l’arbre s’il est trop touffu.
Reconnaitre les pousses
- Les pousses ayant fructifié : elles sont reconnaissables par leur couleur sombre et terne et ne donneront plus de fruits.
- Les jeunes pousses : elles sont vert clair et elles seules peuvent fructifier.
- Les gourmands : ce sont des pousses vigoureuses qui apparaissent sur le tronc et les branches charpentières, en été. Elles sont reconnaissables par leur verticalité. Lors de la taille, elles doivent systématiquement être supprimées.
Les méthodes de taille
La taille en cascade : il s’agit chaque année de privilégier les pousses qui se courberont l’année suivante. Chaque branche charpentière se divise en secondaires sur lesquelles prennent naissance des rameaux fruitiers. Lors de la fructification , ils sont inclinés vers le bas ( le poids des olives les y a contraint ).
C’est l’extrémité de ce rameau productif qu’il faut supprimer au ras de son remplaçant.
La taille traditionnelle en « pendoulier » ou « pindoulier » en provençal : elle consiste à favoriser le port pleureur de l’arbre. On supprime donc le bois sec, les branches qui se croisent et comme pour la taille en cascade, les branches ayant produit.
Les conseils du jardinier
- Prendre son temps
- Prendre du recul et observer son arbre pendant le travail
Si autrefois, les paysans préféraient les grands arbres, il vaut mieux aujourd’hui privilégier les oliviers plus petits. En effet, ils sont moins dangereux pour la taille et la récolte est facilitée.
En cas de doute, mieux vaut tailler peu que trop.
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