Oscar Niemeyer et la Vision d'une Ville du Futur
Petit rappel pour les moins de soixante-ans qui n’ont pas connus cette période…
Exilé à Paris en 1965 après avoir fui le Brésil pour échapper à la dictature militaire de Pinochet, l’architecte brésilien, militant communiste engagé, est accueilli par André Malraux, et obtiendra du Général de Gaulle un décret lui permettant de travailler en France. Au total, celui-ci laissera une vingtaine de réalisations sur sa terre d’accueil. A Grasse il laissera sa signature sur le complexe Altitude 500, mais qui se souvient…
Sur le plateau de Roquevignon, qui surplombe la ville, il imaginera à la demande de Malraux, "Super Grasse", un projet démesuré (c’était l’époque) comprenant outre des centaines de logements dans des bâtiments aux lignes courbes, (Inspiré, disait-il, par les courbes des femmes (comme Malraux…)), des commerces, une église, un centre de santé, un institut de chimie, une piscine, une maison des jeunes, un stade, un funiculaire… Le projet n’arrivera jamais à son terme, seul vestige la piscine presque olympique (il manque deux couloirs, six au lieu de huit, à son bassin pour être homologuée) et l’actuelle salle "Altitude 500 devenu « le plongeoir »" pour les concerts, pièces de théâtre, salles de répétition. Des constructions en béton, aux lignes raides comme à la grande époque stalinienne, qui devaient faire écho aux logements ondoyant sur la colline…