La réforme du lycée professionnel
quels sont les changements ?
Déjà débutée en 2022, la réforme de la voie professionnelle vise à revoir l'offre de formation des lycées professionnels afin de la rapprocher des besoins des entreprises. C'est notamment le rôle des bureaux des entreprises implantés dans les 1 086 lycées professionnels, "sous la coordination du directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques" (DDFPT). L’objectif est de former et de pérenniser des partenariats entre les entreprises et les lycées afin de favoriser notamment l’insertion professionnelle.
Une gratification des périodes de stages est prévue dès la rentrée pour "tous les lycéens qui préparent un diplôme professionnel de niveau secondaire (CAP, baccalauréat professionnel, mention complémentaire, brevet des métiers d’art), ainsi que les lycéens professionnels engagés dans des formations complémentaires d’initiative locale (FCIL) à l’issue d’un CAP ou d’un baccalauréat professionnel". Selon le décret n°2023-765 du 11 août, cette mesure entre en vigueur au 1er septembre et les premiers versements interviendront fin janvier 2024. L’arrêté de la même date indique que "le chef de l'établissement ou de l'organisme de formation décide de l'attribution de l'allocation et en arrête le montant". La gratification attribuée par l’État s'élève à :
50 euros par semaine pour les lycéens professionnels de 1re année de CAP et de seconde ;
75 euros par semaine pour les lycéens professionnels de 2e année de CAP et de première ;
100 euros par semaine pour les lycéens professionnels de terminale.
L'année de terminale est revue. Deux parcours sont désormais proposés aux élèves :
pour ceux qui envisagent une insertion dans l’emploi dès l’obtention du diplôme : la durée des stages sera augmentée de plus de 50% ;
pour ceux qui souhaitent poursuivre leurs études après le diplôme : ils suivront quatre semaines de cours intensifs d’enseignements généraux et professionnels adaptés.
D'autres mesures sont expérimentées à la rentrée 2023 dans des lycées volontaires avant une potentielle généralisation en 2024 (travail en groupes à effectifs réduits en français et mathématiques pour les classes de seconde, proposition d'enseignements optionnels comme des cours de langue, de codage et d’entrepreneuriat).
Selon le ministère de l'éducation nationale, "un lycéen professionnel sur quatre ne va pas au bout de son parcours et se retrouve sans solution" malgré le plan de lutte contre le décrochage scolaire, , débuté en 2020 à la suite de la crise sanitaire. Ce plan est renforcé à la rentrée 2023 :
"Tous droits ouverts" : accès "à des structures d’accompagnement, d’insertion et de formation tout en conservant pendant quelques mois son statut d’élève et la possibilité de retour dans son lycée" ;
"Ambition Emploi" : pour "les élèves qui sortent du lycée sans solution, d’emploi ou de poursuite d’études" : possibilité de conserver leur "statut" d’élèves pendant 4 mois maximum, en se réinscrivant dans leur lycée d’origine à la rentrée et de formuler une demande de bourse jusqu’au 19 octobre 2023. Du soutien sera également proposé ;
"Parcours de consolidation" : pour un étudiant en première année de BTS issu de la voie professionnelle : proposition, en décembre, d'un parcours pour consolider ses savoirs académiques et méthodologiques.
S'agissant du label "Lycée des métiers" attribué aux établissements scolaires, le décret du 10 août 2023 a modifié le code de l'éducation pour :
valoriser l'offre d'une formation professionnelle liée à une filière d'activités ou à un territoire ;
favoriser la durabilité des partenariats et le travail en réseau des établissements.
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