fin de la bataille de la Ristigouche
juillet 8, 2024 | by Jean-Claude JUNIN
8 juillet 1760 fin de la bataille de la Ristigouche
La bataille de la Ristigouche est une bataille navale de la fin de la guerre de Sept Ans, entre des éléments de la Royal Navy et une petite flottille envoyée de France pour aider la Nouvelle-France, malgré la récente chute de Québec.
En 1760, le conflit allumé depuis 1754 entre la France et la Grande-Bretagne semble tourner à l'avantage de cette dernière. En Amérique du Nord, malgré ses premiers succès, la France se trouve dans une position critique. Après avoir perdu Louisbourg en 1758 puis Québec l'année suivante, elle voit son maintien au Canada fort compromis. Mais cependant tout n'est pas joué, les troupes françaises s'opposent à l'avancée anglaise et les obligent à prendre leurs quartiers d'hiver repoussant à l'année suivante leurs projets de conquête et laissant au général Lévis l'occasion d'organiser une riposte.
Le 22 juin, La Giraudais se retrouve piégé au fond de la baie des Chaleurs et décide de remonter la rivière Ristigouche en espérant que le tirant d'eau des navires de Byron ne lui permette pas d'en faire autant. L'hésitation de ce dernier laisse à La Giraudais le temps d'organiser sa défense. Il installe une batterie à terre puis fait saborder des goélettes dans le chenal pour en interdire l'accès et protéger le Machault. Le 3 juillet, Byron parvient enfin à trouver le chenal principal et s'engage dans la rivière. À courte portée, le combat est sanglant et malgré leur infériorité numérique, les Français parviennent à infliger de lourds dommages aux Britanniques avant que ceux-ci n'aient pu détruire la batterie côtière. Mais face à l'avance de ceux-ci, La Giraudais décida de remonter encore plus la rivière. Pendant de nombreuses heures et cinq jours durant, de furieux combats eurent lieu et La Giraudais parvint à tenir tête à Byron. Mais plus le temps passait plus la victoire semblait impossible.
Finalement résigné, La Giraudais décida, au matin du 8 juillet, de saborder ses bâtiments après les avoir fait évacuer. Afin que l'ennemi ne s'empare pas des vivres, il fait sauter le Machault et le Bienfaisant. Le Marquis de Malauze qui compte des prisonniers à son bord ne subit pas le même sort et est capturé. Une fois à terre, les Français établissent un petit fort et y prennent garnison.
Privée de renforts et de ravitaillements, Montréal doit se résoudre à l'inéluctable. Le 8 septembre, la ville se rend au général Amherst. Le 23 octobre, la petite garnison de Ristigouche apprend la triste nouvelle et se rend aux Anglais six jours plus tard. Même si le convoi était parvenu à Montréal, sa cargaison n'aurait procuré qu'un léger sursis à la Nouvelle-France dont le sort semblait scellé depuis longtemps. Avec la chute des dernières places fortes, la guerre s'achève en Amérique ainsi que le rêve de Samuel de Champlain. En application du traité de Paris en 1763, la Grande-Bretagne obtient la Nouvelle-France.
Malgré sa défaite, la défense de La Giraudais et son opiniâtreté lui vaudront le grade de capitaine de brûlot.
Un musée, le lieu historique national de la Bataille-de-la-Ristigouche, commémore cet événement à Pointe-à-la-Croix. L'épave du Marquis de Malauze a été classée objet patrimonial en 1965.
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