Prévus initialement du 24 juillet au 9 aout 2020 dans la capitale nipponne. Les JO de Tokyo devraient avoir lieu "au plus tard à l'été 2021". Le CIO a accepté la décision, sans rendre de verdict définitif.
Reporter vaut mieux qu'annuler.
Une décision inévitable, au regard de la pandémie due au coronavirus, mais surtout historique : c'est la première fois que des Jeux Olympiques sont reportés en temps de paix. Alors que les organisateurs se battaient depuis plusieurs semaines pour éviter cette option, l'opinion publique et la peur des athlètes aura fini par venir à bout de l'obstination du CIO de maintenir les Olympiades. Pourtant, les membres du comité et les responsables nippons avaient montré énormément de prudence, par peur de brusquer une organisation peu familière aux changements de dernière minute.
Forcément, l'annulation des JO 2020 n'était "pas à l'ordre du jour". Une telle annulation "détruirait le rêve olympique de 11.000 sportifs des 210 Comités nationaux olympiques, de l’équipe des réfugiés et des sportifs paralympiques" déclare Thomas Bach, le président du Comité International Olympique. L'option du report, tout aussi exceptionnelle, a finalement convaincu la majorité.
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Le Comité olympique et paralympique américain (USOPC) s'etait prononcé pour un report des Jeux de Tokyo face au coronavirus, après que plus des deux tiers des athlètes américains interrogés dans un sondage eurent fait de même.
L'USOPC a précisé que sur quelque 4.000 athlètes américains sondés, plus de 1.780 avaient répondu. Et 68% d'entre eux ne pensaient pas que l'équité sportive pouvait être assurée si les Jeux se déroulaient aux dates prévues, du 24 juillet au 9 août. Près de 65% des athlètes ont affirmé que leur préparation pour les JO avait été fortement perturbée par les mesures contre la pandémie, et 25% ont même dit qu'ils ne pouvaient pas du tout s'entraîner.
Si 87% ont affirmé que la "distanciation sociale", et pour certains le confinement, a rendu difficile tout entraînement, moins de 10% ont dit pouvoir continuer à le faire sans aucune incidence. Enfin, près des deux tiers des sportifs interrogés ont estimé que continuer à s'entraîner mettrait ou pourrait mettre leur santé en danger. Parmi les autres préoccupations soulevées par les athlètes, la préservation de leur santé mentale a été citée.
"Notre conclusion la plus importante est que même si les importants problèmes de santé actuels venaient à s'atténuer d'ici à la fin de l'été, les énormes perturbations liées aux entraînements, aux contrôles antidopage et aux processus de qualifications ne peuvent être surmontées de manière satisfaisante", a argué l'USOPC.
"Nous encourageons le Comité international olympique à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir que les Jeux puissent se dérouler dans des conditions sûres et équitables pour tous les concurrents", a-t-elle prudemment ajouté.
L'instance dit attendre les commentaires et directives du CIO et se tenir "prête à travailler pour soutenir l'équipe des États-Unis et en pleine coopération avec la communauté mondiale". La veille, le Comité olympique canadien avait été plus ferme en demandant le report des Jeux à 2021, et en prévenant le CIO qu'il n'enverrait pas d'athlètes à Tokyo cet été. Ses homologues australien et suisse ont ensuite adopté la même ligne. Le comité national olympique et sportif français réunit ses Fédérations ce mardi matin pour connaître leur position.
La pression imposée ces dernières heures par d'autres instances, parmi lesquelles la Fédération internationale d'athlétisme, a poussé le Comité international olympique à considérer pour la première fois cette issue, après une réunion dimanche, tout en se donnant quatre semaines pour prendre une décision…
Source AFP.
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