Pour lutter contre l'épidémie, un décret publié jeudi interdit "les soins de conservations" sur les personnes décédées. En cas de suspicion de Covid-19, "une mise en bière immédiate" doit être effectuée et "la pratique de la toilette mortuaire est interdite". En clair, les familles ne pourront pas voir une dernière fois le défunt.
Un décret publié jeudi au Journal officiel complète les mesures déjà prises par le gouvernement dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire. Il précise que jusqu'au 30 avril, "les soins de conservation […] sont interdits sur le corps des personnes décédées". De plus, les personnes atteintes ou probablement atteintes par le Covid-19 avant leur mort doivent faire l'objet "d'une mise en bière immédiate". Dans leur cas, "la pratique de la toilette mortuaire est interdite".
Le "cri d'alerte" des pompes funèbres
le ministère chargé des relations avec les collectivités territoriales a pris samedi un arrêté destiné à faciliter le travail des pompes funèbres, valable jusqu'à un mois après la cessation de l'état d'urgence sanitaire déclaré le 23 mars. Et une note récapitulant toutes les nouvelles mesures a été adressée mardi aux préfets. Ce texte réaffirme que "toute mesure visant à interdire l'accès aux pompes funèbres de personnes décédées du Covid-19 est discriminante", que "le choix du mode de sépulture, voulu notamment par le défunt, a valeur légale et doit être respecté" et que les opérateurs doivent pouvoir accéder au cimetière "de manière fluide".
Les cérémonies funéraires limitées à 20 personnes
Pour l'heure, les cérémonies funéraires dans les cimetières sont limitées à 20 personnes (employés des pompes funèbres compris) et ce nombre est encore plus réduit dans les crématoriums. Certaines entreprises proposent aux familles, choquées de ne pouvoir accompagner un proche, d'assister de chez elle à la cérémonie et de pouvoir conserver les images pour la revivre ensemble après le confinement. Le ministère de l'Intérieur a également annoncé que les personnels des pompes funèbres seraient inscrits sur la liste des "bénéficiaires prioritaires des personnels protégés" afin d'avoir tous les moyens nécessaires à leur protection.
Source : Thomas Liabot
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