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Collier de nouilles et pâte à sel,

juin 7, 2020 | by Jean-Claude JUNIN

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Un peu d’histoire, ça manque dans ce journal….


Les premières traces de célébration en l'honneur des mères sont présentes dans la Grèce antique lors des cérémonies printanières en l'honneur de Rhéa (ou Cybèle), la mère des dieux et notamment celle de Zeus. Ce culte est célébré aux Ides de mars dans toute l'Asie Mineure. Des fêtes religieuses romaines célèbrent les matrones le 1er mars lors des Matronalia (« matronales »), et Cybèle lors des Hilaria. Toutes ces célébrations ont lieu au printemps, mois de la fertilité.


Il est possible que les premiers chrétiens aient vénéré la Vierge Marie en assimilant les cultes de ces déesses païennes mais il leur était plus difficile d'associer ces fêtes à des célébrations dédiées aux mères, en raison des questions théologiques concernant sa virginité.


Au XVe siècle, les Anglais fêtent le Mothering Sunday, d'abord au début du carême puis le quatrième dimanche du carême. En 1908, les États-Unis développent la fête des Mères moderne telle qu'on la fête de nos jours, en instaurant le Mother's Day, en souvenir de la mère de l'institutrice Anna Jarvis.

En France


Hostiles au malthusianisme ambiant de la fin du XIXe siècle en France et au retard de la natalité française par rapport à celle de l'ennemi du moment — l'Allemagne impériale qui a annexé l'Alsace-Lorraine depuis 1871 —, des associations « populationnistes » et des mouvements natalistes conjuguent leurs efforts pour enrayer la baisse continue de la natalité en France depuis 1866. À cette fin, le mouvement de l'Alliance nationale pour l'accroissement de la population de la France, créé en 1896 par le médecin, démographe et statisticien Jacques Bertillon, développe une efficace propagande nataliste auprès des dirigeants et des mouvements politiques conservateurs. Grâce à leur influence et à leur présence dans les sphères dirigeantes, ils font prospérer leurs idéaux natalistes et envisagent la création d'une journée officielle pour honorer publiquement les pères et mères de familles nombreuses. Les associations de pères de familles nombreuses se multiplient. Le 23 mai 1896, Émile Zola publie un plaidoyer pro-domo dans Le Figaro sous le titre « Dépopulation » puis expose ses thèses natalistes au fil du roman Fécondité que le journal L'Aurore feuilletonne de mai à octobre 1899, apologie du bonheur du couple Froment chargé de douze enfants. Progressivement l'idée fait son chemin.


 

Le village d'Artas en Isère revendique être le « berceau de la fête des Mères ». En effet, le 10 juin 1906, à l'initiative de Prosper Roche, fondateur de l'Union fraternelle des pères de famille méritants d'Artas, une cérémonie en l'honneur de mères de familles nombreuses eut lieu. Deux mères de neuf enfants reçurent, ce jour-là, un prix de « Haut mérite maternel ». Le diplôme original créé par Prosper Roche est conservé dans la bibliothèque de l'Institut de France avec les archives de l'association.

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