L’ONF, engagé dans la mycologie

L’ONF, engagé dans la mycologie

Aujourd’hui, la forêt s’invite chez vous pour aborder la thématique de la mycologie, l’étude des champignons.

L’automne : la saison de la récolte des graines, du martelage des arbres, des plantations, des ventes de bois et de la chasse. L’automne est également la saison des champignons. En effet, pour se développer, les champignons ont besoin à la fois de températures douces et d’eau. Ainsi, naturellement, 70% d’entre eux sortent de terre en automne, entre septembre et novembre, avant la survenue des premières gelées et lorsque la pluie et le soleil cohabitent volontiers.

La mycologie, kézako ? La mycologie est la science qui étudie les champignons. Les champignons sont des organismes omniprésents dans les écosystèmes terrestres. En forêt, ils représentent l’une des parts les plus importantes de la biodiversité. Le rôle des champignons est essentiel au fonctionnement des écosystèmes. Sans eux, la forêt ne pourrait sans doute pas survivre. Leur écologie est très diversifiée : ils vivent en symbiose avec les plantes vasculaires (mychorihzes), sont parasites ou simplement décomposeurs de matières organiques (bois, litières, etc.).

Bien qu’omniprésents, les champignons sont pour la plupart du temps invisibles à l’œil nu car ils sont présents sous forme de filaments ou faisceaux d’hypes très fins appelés « mycélium ». Certains deviennent bien visibles quand ils forment un chapeau porteur de spores, indispensables à leur reproduction sexuée.

Les inventaires de terrain menés par le réseau mycologie de l’ONF sont donc des relevés de champignons. Pour cela, les équipes sont mobilisées en périodes de pousse favorables, à l’automne et au printemps.

Une récente étude dans le département du var

En 2019, un inventaire mycologique a été réalisé par les équipes de l’ONF en Réserve biologique intégrale des Maures (RBI). L’étude a eu pour objectifs de dresser un inventaire initial de la fonge (nom donné à l’ensemble des espèces de champignons) lignicole et d’améliorer les connaissances taxonomiques globales de la fonge dans la zone d’étude, d’évaluer la naturalité dans la zone d’étude par une analyse de présence d’espèces bio-indicatrices, et de détecter d’éventuelles espèces rares ou nouvelles pour la Métropole ou pour la science.

La RBI des Maures est l’une des plus importantes réserves biologiques intégrales de l’Hexagone d’un point de vue patrimonial. La richesse de cette zone s’explique par plusieurs facteurs étroitement liés. L’absence d’exploitation depuis de nombreuses années dans plusieurs secteurs de la réserve a permis au milieu de revenir à une certaine naturalité. Le climat méditerranéen est également un facteur favorable au développement des champignons au sein de la RBI des Maures.

L’intérêt de la RBI des Maures est surtout marqué d’un point de vue des espèces lignicoles (espèces qui affectionnent le bois pour s’y nicher et/ou s’en nourrir). Deux tiers des espèces inventoriées sont des champignons lignicoles, du fait de la présence de multiples bois mort.

Pour rappel, la cueillette des champignons est autorisée en forêt domaniale dans le cadre d’une consommation familiale, si elle ne dépasse pas cinq litres, soit l’équivalent d’un panier. Les champignons doivent être arrachés en entier. En cas de doute, il est impératif de se tourner vers un pharmacien ou un mycologue. La cueillette des champignons est autorisée durant le confinement, à condition d’habiter dans un rayon d’un kilomètre d’une forêt, de rester au maximum une heure et d’être uniquement accompagné des membres de son foyer. Pour en savoir plus : https://www.onf.fr/onf/+/541::cueillette-des-champignons-oui-mais-avec-moderation.html

Crédit photo : Pixabay

Source : Service Communication ONF/Agence territoriale Alpes-Maritimes/Var.