L’hiver en forêt, quatrième partie
décembre 26, 2020 | by Jean-Claude JUNIN
La forêt s’invite chez vous
L’hiver en forêt, quatrième partie
Des racines, et des branches…
Contrairement à la partie aérienne, les racines des arbres ne semblent pas passer par une période de dormance hivernale. Dès la chute des feuilles, les réserves d’amidon stockées pendant l’été dans le bois et l’écorce sont progressivement transformées en sucres solubles, qui ont une fonction d’antigel. Durant les mois de janvier et février, l’arbre résiste le mieux au gel. En cas de gel précoce, le tronc de l’arbre insuffisamment endurci peut présenter des nécroses. Si l’arbre a subi des stress pendant l’été précédent, notamment des sécheresses ou attaques de parasites, et que sa croissance a été affectée avec des réserves amoindries, sa sensibilité au gel est accentuée.
Durant l’hiver, les bourgeons n’évoluent plus et sont à l’état de dormance jusqu’au retour de jours plus longs et de conditions météorologiques plus clémentes. La plupart des feuilles des arbres à feuilles caduques sont tombées sur le sol. Les feuillages des chênes et des hêtres sont souvent glacés par les premières fortes gelées. Certaines essences conservent leurs feuilles mortes sur les branches jusqu’à la repousse des nouvelles, au printemps, ce qui est le cas des charmilles, souvent utilisées en haies dans les jardins, et des chênes. Le mélèze est le seul conifère sans aiguilles en hiver. Les conifères doivent être protégés des vents desséchants durant l’hiver : ils ont besoin d’eau tout l’hiver car ils n’entrent pas en repos végétatif pendant la mauvaise saison. Les bourgeons floraux sont en dormance pour la plupart des espèces mais certaines essences commencent à fleurir à la fin de l’hiver. C’est le cas des aulnes, des bouleaux, des noisetiers et des saules.
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