Surpopulation carcérale : les élus azuréens tapent du poing sur la table

« Le besoin de création de places de prison est réel. » Les élus de la Côte d’Azur s’indignent. Selon eux, ils ont trop attendu. Christian Estrosi, Maire de Nice, Jérôme Viaud, Maire de Grasse, Charles Ange Ginesy, président du département et Eric Ciotti sont parvenus à un consensus politique. Témoin de l’ampleur du problème dans le département. En ce début d’année, nos élus ont donc décidé de rédiger une lettre à l’intention du Garde des Sceaux. « Nous souhaitons tout d’abord la réhabilitation de l’actuelle prison de Nice qui affiche actuellement l’un des taux de surpopulation les plus importants de France. » Ils ne s’arrêtent pas là.  « De plus, Nous demandons l’extension de l’actuelle maison d’arrêt de Grasse à hauteur de 500 places supplémentaires. » Pour rappel, la problématique de la surpopulation carcérale a beaucoup fait parler ces derniers temps. Dans l’attente de proposition franche, les élus azuréens ont décidé de proposer, eux-mêmes, leurs solutions.

Un problème vieux de 30 ans

Comme évoqué plus tôt, ce problème n’est pas nouveau. Encore plus dans les Alpes-Maritimes. Fin 2018, on estimait la densité carcérale française à 118%, soit 10 823 détenus « en trop ». Un chiffre en hausse chaque année. Afin de résoudre le problème, de nombreux sites ont été visités par le gouvernement. L’idée d’ouvrir une nouvelle maison d’arrêt dans le 06 a vu le jour. Cependant, chaque site à son lot de problèmes. Lourds travaux ou encore dimension économique, rien de concret pour le moment. Une situation qui a trop duré pour les têtes d’affiches politiques de la région. Pour le moment, aucune réponse de la part d’Éric Dupont-Moretti, ministre de la Justice, n'a fuité.

Crédit photo : Nice-Matin