Cependant, la flotte britannique, avec les deux amiraux présents, sera vaincue lors de la bataille du cap Sicié (février 1744), le retour au statu quo ante bellum est entériné par le Traité d'Aix-la-Chapelle (1748), qui marque la fin de la guerre de Succession d'Autriche.
Cette guerre « de l'oreille de Jenkins », lancée sur un prétexte dérisoire par le lobby britannique impérialiste et mercantile, débute sur fond de traite des Noirs et contrebande, entraîne d'énormes pertes matérielles et humaines (29 000 morts au moins) et se solde par un retour au statu quo ante bellum. Seul le spectaculaire périple de Anson est un léger succès nautique. Si l'on cherche les bénéficiaires de cette guerre, on ne voit guère que les fabricants de médailles et la jeune presse britannique. Ses caricaturistes, graveurs, écrivains, libellistes et pamphlétaires trouvent là l'occasion d'exalter le nationalisme britannique, mais jettent aussi les fondations d'un puissant contre-pouvoir démocratique. Finalement, c'est la gouaille populaire qui a le dernier mot : si les Français peuvent dire qu'ils se sont battus « pour le roi de Prusse », les Britanniques, en surnommant par dérision ce conflit « guerre de l'oreille de Jenkins » sous-entendent qu'ils n'ont pas plus gagné dans cette affaire qu'un petit bout de cartilage.
Source : Cet article est issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « War of Jenkins' Ear »