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19 septembre 2024

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Hypatie d’Alexandrie

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
17 septembre 2024

Lieu :
La minute de culture générale

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Hypatie d’Alexandrie

Une philosophe d’exception

Elle s’impose très jeune comme la scientifique la plus respectée de son temps. Mais alors que s’impose le christianisme, la philosophe insoumise se heurte au fanatisme le plus brutal.…

Fille de l’illustre Théon, née vers 350 ap. J.-C., dernier directeur du musée de la Bibliothèque d’Alexandrie, mais aussi éditeur et commentateur de textes astronomiques et mathématiques. Trait d’union entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie, Alexandrie est une métropole multiculturelle où vivent des populations très diverses et où la philosophie brille de mille feux.

C’est dans ce foyer majeur des sciences et des lettres qu’Hypatie est formée à la philosophie. Elle est initiée aux disciplines du quadrivium qui comprend l’arithmétique, la musique, la géométrie et l’astronomie. La fille de Théon d’Alexandrie suit les préceptes de l’école pythagoricienne, comme de nombreux philosophes de culture hellénistique. La jeune femme se fait remarquer pour son éloquence et son érudition. Elle commente Platon et Aristote, mène ses propres recherches en astronomie et acquiert des connaissances remarquables en mathématiques et en philosophie. Réputée pour son talent à enseigner, Hypatie accueille une foule de païens, chrétiens et étrangers se pressant pour l’écouter partager ses connaissances.

Hypatie d’Alexandrie

Une philosophe d’exception

Elle s’impose très jeune comme la scientifique la plus respectée de son temps. Mais alors que s’impose le christianisme, la philosophe insoumise se heurte au fanatisme le plus brutal.…

Fille de l’illustre Théon, née vers 350 ap. J.-C., dernier directeur du musée de la Bibliothèque d’Alexandrie, mais aussi éditeur et commentateur de textes astronomiques et mathématiques. Trait d’union entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie, Alexandrie est une métropole multiculturelle où vivent des populations très diverses et où la philosophie brille de mille feux.

C’est dans ce foyer majeur des sciences et des lettres qu’Hypatie est formée à la philosophie. Elle est initiée aux disciplines du quadrivium qui comprend l’arithmétique, la musique, la géométrie et l’astronomie. La fille de Théon d’Alexandrie suit les préceptes de l’école pythagoricienne, comme de nombreux philosophes de culture hellénistique. La jeune femme se fait remarquer pour son éloquence et son érudition. Elle commente Platon et Aristote, mène ses propres recherches en astronomie et acquiert des connaissances remarquables en mathématiques et en philosophie. Réputée pour son talent à enseigner, Hypatie accueille une foule de païens, chrétiens et étrangers se pressant pour l’écouter partager ses connaissances.

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Une penseuse indépendante et audacieuse

Étoile de la philosophie alexandrine, Hypatie adopte une attitude hors norme pour une femme de son époque. Drapée dans le manteau des philosophes, la savante arpente les rues de sa cité et y explique publiquement la pensée des grands érudits, à la manière d’un homme. De plus, la penseuse décide de rester célibataire et mène une vie à contre-courant de celle des femmes de son temps. En tout point, elle refuse d’être conformiste.

Une penseuse indépendante et audacieuse

Étoile de la philosophie alexandrine, Hypatie adopte une attitude hors norme pour une femme de son époque. Drapée dans le manteau des philosophes, la savante arpente les rues de sa cité et y explique publiquement la pensée des grands érudits, à la manière d’un homme. De plus, la penseuse décide de rester célibataire et mène une vie à contre-courant de celle des femmes de son temps. En tout point, elle refuse d’être conformiste.

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La persécution des païens

Mais le tournant du Ve siècle est secoué par de profonds bouleversements culturels, dont certains annoncent le crépuscule de l’Empire romain. Autorisé par l’empereur Constantin en 313, le christianisme s’impose désormais comme la religion officielle de l’Empire romain, auquel l’Égypte appartient. Les choses s’accélèrent en 391 quand l’empereur Théodose Ier autorise la fermeture et la destruction des temples païens. En 412, un nouveau patriarche est nommé à Alexandrie, du nom de Cyrille. Ce dernier s’emploie immédiatement à poursuivre la politique d’éradication du paganisme. Il s’illustre également par sa répression très brutale des juifs et de tous les chrétiens jugés hérétiques.

Jusqu’alors très populaire auprès des chrétiens et des païens, Hypatie est victime d’une campagne de discréditation.

La persécution des païens

Mais le tournant du Ve siècle est secoué par de profonds bouleversements culturels, dont certains annoncent le crépuscule de l’Empire romain. Autorisé par l’empereur Constantin en 313, le christianisme s’impose désormais comme la religion officielle de l’Empire romain, auquel l’Égypte appartient. Les choses s’accélèrent en 391 quand l’empereur Théodose Ier autorise la fermeture et la destruction des temples païens. En 412, un nouveau patriarche est nommé à Alexandrie, du nom de Cyrille. Ce dernier s’emploie immédiatement à poursuivre la politique d’éradication du paganisme. Il s’illustre également par sa répression très brutale des juifs et de tous les chrétiens jugés hérétiques.

Jusqu’alors très populaire auprès des chrétiens et des païens, Hypatie est victime d’une campagne de discréditation.

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Au cours du Carême de l’année 415, Hypatie est assassinée dans les rues de sa ville. Les sources décrivent un meurtre atroce, perpétré par la confrérie chrétienne des parabalani. Socrate le Scolastique relate une mise à mort « à coups de pots cassés », dans l’église de Caesarion, suivi d’un découpage et d’une crémation du corps. Les faits sont également rapportés dans l’encyclopédie grecque La Souda et son auteur dénonce un « massacre ». L’évêque égyptien Jean de Nikiou décrit, quant à lui, une exécution salutaire et se félicite que la ville eût été « délivrée des derniers restes de l’idolâtrie »…

 

Sources : Izold Guégan pour :  https://www.celles-qui-osent.com/

Au cours du Carême de l’année 415, Hypatie est assassinée dans les rues de sa ville. Les sources décrivent un meurtre atroce, perpétré par la confrérie chrétienne des parabalani. Socrate le Scolastique relate une mise à mort « à coups de pots cassés », dans l’église de Caesarion, suivi d’un découpage et d’une crémation du corps. Les faits sont également rapportés dans l’encyclopédie grecque La Souda et son auteur dénonce un « massacre ». L’évêque égyptien Jean de Nikiou décrit, quant à lui, une exécution salutaire et se félicite que la ville eût été « délivrée des derniers restes de l’idolâtrie »…

 

Sources : Izold Guégan pour :  https://www.celles-qui-osent.com/

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