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les personnels pénitentiaires se sentent abandonnés

avril 15, 2020 | by Jean-Claude JUNIN

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Dans un milieu forcément confiné, les surveillants et les directeurs de l'administration pénitentiaire dénoncent le manque de préparation et une communication chaotique de la part de leur hiérarchie.


Catastrophique. Chaotique. Incompréhensible.” Voilà l’entièreté de la réponse de Jérôme Massip, le secrétaire général du syndicat de surveillants pénitentiaire SPS, quand Le HuffPost lui demande comment est vécue l’épidémie de coronavirus en milieu carcéral. 


On nous a envoyés au front avec la fleur au fusil, mais pas le fusil”, déplore auprès du HuffPost Flavie Rault, secrétaire générale du syndicat national des directeurs pénitentiaires (CFDT). Elle donne un exemple : dans les onze premiers jours du confinement, la consigne officielle au sein de l’administration pénitentiaire était de dire que le masque était inutile. Et interdit. 


“Une fois que le virus est entré, c’est la catastrophe”


Une directive uniquement motivée par la pénurie d’équipements, assure la syndicaliste en poste à la Santé, à Paris. Face à cette interdiction difficilement intelligible, de nombreux personnels, cadres comme surveillants, ont donc choisi de se procurer des masques et de les porter, de peur de contaminer leur famille en rentrant le soir. “On a été obligés de désobéir à notre hiérarchie”, glisse un surveillant. 

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