Hommage à Louis Perdigon

Hommage à Louis Perdigon

Civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles*…

Louis Perdigon, célèbre grassois né en 1886, Louis et ses frères font partie de cette génération de Français qui n’hésita pas à payer le tribut du sang pour défendre notre liberté et nos valeurs. Lors de la Grande Guerre, 3 d’entre eux, Pierre, Etienne et André, ne reviendront pas de ce conflit qui marqua profondément toutes les familles françaises…

Louis survécu à ce terrible fléau (il a 28 ans) mais gravement blessé pendant les combats. Il en gardera d’importants troubles visuels et auditifs. Profondément humaniste, il n’hésitera pas à s’engager au service de ses concitoyens en devenant dès 1931 conseiller municipal, et ce jusqu’en 1940. Représentant du quartier de Saint-Antoine au sein du Comité de libération de Grasse, il sera réélu et deviendra l’adjoint spécial de ce quartier de 1949 à 1953. Saviez-vous que c’est grâce à lui que l’on doit la première ligne de bus à desservir le quartier, le premier éclairage public installé devant la chapelle ou encore, le monument aux morts…

C’est en 1970 que le conseil municipal de l’époque décidera de nommer le stade du quartier Saint-Antoine « Stade Louis Perdigon »

A la demande de Jérôme Viaud, maire de Grasse, il a été proposé à la Commission d’hommages publics d’apposer cette plaque afin que personne n’oublie le parcours aussi inspirant que remarquable de Louis Perdigon, La Municipalité actuelle étant fortement engagé à veiller et à entretenir le souvenir des personnalités qui ont loyalement servi la capitale des parfums et ses habitants.

Comme la souligné Jérôme Viaud lors de son discours : « C’est à travers ce genre d’action que nous renforçons notre sentiment d’appartenance à une communauté de destins qui porte en elle l’amour pour la patrie et son territoire. Cette cérémonie est également l’occasion de souligner le lien de confiance qui unit la municipalité et le monde combattant et patriotique. Je me félicite de leur importance dans la vie publique communale et salue la pertinence et la noblesse de leur engagement »

 * « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Nous avions entendu parler de mondes disparus tout entiers, d’empires coulés à pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins ; descendus au fond inexplorable des siècles avec leurs dieux et leurs lois, leurs académies et leurs sciences pures et appliquées, avec leurs grammaires, leurs dictionnaires, leurs classiques, leurs romantiques et leurs symbolistes, leurs critiques et les critiques de leurs critiques. Nous savions bien que toute la terre apparente est faite de cendres, que la cendre signifie quelque chose. Nous apercevions à travers l’épaisseur de l’histoire, les fantômes d’immenses navires qui furent chargés de richesse et d’esprit. »

Paul Valéry : La crise de l’esprit, éditions NRF, 1919

Paul Valéry est un écrivain, poète et philosophe français, né le 30 octobre 1871 à Sète (Hérault) et mort le 20 juillet 1945 à Paris. Représentant éminent de la poésie symboliste, dans la lignée de son ami Stéphane Mallarmé, Valéry s’illustra également avec la publication d’essais qui en firent un des penseurs majeurs de son époque. Il fut membre de l’Académie française