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7 septembre 2024

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portrait : Christine Boada

Écrit par :

Date de parution :
24 août 2023

Lieu :
Pays de Grasse

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portrait : Christine Boada

et l'association « LesChristÔDuCoeur »

Par Géraldine Gamby, correspondante pour le journal Grasse Mat'Info dans le haut-pays.

La première fois que j’ai rencontré Christine Boada, c’était l’été dernier, lors d’une fête de village au hameau des Sausses, sur la commune de Le Mas. La musique battait son plein, une grande femme brune, un plein sourire, des yeux reconnaissants vint m’étreindre spontanément et chaleureusement de tout son cœur en me souhaitant la bienvenue au village. Qui vient vous accueillir comme cela dans une vie ? Notre amitié en fut scellée.

Il me paraissait donc tout naturel de lui offrir d’écrire et relater son portrait ainsi que celui de son association « LesChrist’ÔDuCoeur ». Christine est de ces femmes plantureuses et bien ancrées à la terre où elle vit, qui parle comme elle pense et ressent, sans filtres. Elle voue tous son temps après ses journées de travail, avec son compagnon André Serano à s’occuper de leur famille, de leurs enfants et de leurs prochains. Autrement dit une vie non pas à plein temps mais une vie pleine et remplie vouée entièrement pour la cause des autres.

portrait : Christine Boada

et l'association « LesChristÔDuCoeur »

Par Géraldine Gamby, correspondante pour le journal Grasse Mat'Info dans le haut-pays.

La première fois que j’ai rencontré Christine Boada, c’était l’été dernier, lors d’une fête de village au hameau des Sausses, sur la commune de Le Mas. La musique battait son plein, une grande femme brune, un plein sourire, des yeux reconnaissants vint m’étreindre spontanément et chaleureusement de tout son cœur en me souhaitant la bienvenue au village. Qui vient vous accueillir comme cela dans une vie ? Notre amitié en fut scellée.

Il me paraissait donc tout naturel de lui offrir d’écrire et relater son portrait ainsi que celui de son association « LesChrist’ÔDuCoeur ». Christine est de ces femmes plantureuses et bien ancrées à la terre où elle vit, qui parle comme elle pense et ressent, sans filtres. Elle voue tous son temps après ses journées de travail, avec son compagnon André Serano à s’occuper de leur famille, de leurs enfants et de leurs prochains. Autrement dit une vie non pas à plein temps mais une vie pleine et remplie vouée entièrement pour la cause des autres.

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Christine Boada

Christine est née dans le 66, son accent se met à chanter pour décrire cette ferme qui s’appelle le Mas Fages où elle naquit et vécut jusqu’à ses 12 ans, à côté de Salses et de Rivesaltes. Issue d’une famille très modeste mais heureuse, Christine grandie aux côtés ses 3 autres frères et sœurs. Une enfance soudée, ils dormaient tous les 4 dans le même lit. Deux à la verticale et deux à l’horizontal. Des liens forts se sont tissés faisant de leur fratrie, un socle et offrant des bases solides pour « être ensemble et s’entraider ».

Une éducation reçue dans l’unité, le respect, la droiture faisant des maîtres mots de sa mère « on ne vole pas, on donne et on donne, on partage ce que l’on a avec ceux qui sont autour. On acquière par le travail et le respect ».

Sa mère était espagnole, elle ne travaillait pas. Elle s’occupait d’élevait les 4 enfants et montra l’exemple en donnant toujours ce qu’ils avaient. Les légumes de leur jardin aux voisins. Bien souvent la porte était ouverte à accueillir pour partager le repas jusqu’à se retrouver 12 à 13 personnes à table. Christine avec un sourire se remémore ces « parfois » où ils n’avaient pas suffisamment à manger alors que sa mère continuait de donner même s’ils n’avaient rien à manger … Comme si donner ne suffisait jamais. Elle ajoute avec bonheur qu’ils étaient contents de ce qu’ils avaient. Christine a eu une enfance très belle dit-elle. « Très dure mais très belle ! Très heureuse où ils se contentaient de peu, où elle a vécu plusieurs noëls avec juste une orange et des guirlandes dans le sapin de noël avec des pop-corn, pas de jouets. »

Son père seul travaillait pour assurer la subsistance de la famille en faisant les sarments, les vendanges. A l’âge de 7 ans Christine et un de ses frère fût sortis de l’école ponctuellement pendant la période des vendanges pour travailler afin d’amener un salaire à la famille. Les enfants étaient destinés au pressoir pour écraser les raisins avec leurs pieds.

Christine Boada

Christine est née dans le 66, son accent se met à chanter pour décrire cette ferme qui s’appelle le Mas Fages où elle naquit et vécut jusqu’à ses 12 ans, à côté de Salses et de Rivesaltes. Issue d’une famille très modeste mais heureuse, Christine grandie aux côtés ses 3 autres frères et sœurs. Une enfance soudée, ils dormaient tous les 4 dans le même lit. Deux à la verticale et deux à l’horizontal. Des liens forts se sont tissés faisant de leur fratrie, un socle et offrant des bases solides pour « être ensemble et s’entraider ».

Une éducation reçue dans l’unité, le respect, la droiture faisant des maîtres mots de sa mère « on ne vole pas, on donne et on donne, on partage ce que l’on a avec ceux qui sont autour. On acquière par le travail et le respect ».

Sa mère était espagnole, elle ne travaillait pas. Elle s’occupait d’élevait les 4 enfants et montra l’exemple en donnant toujours ce qu’ils avaient. Les légumes de leur jardin aux voisins. Bien souvent la porte était ouverte à accueillir pour partager le repas jusqu’à se retrouver 12 à 13 personnes à table. Christine avec un sourire se remémore ces « parfois » où ils n’avaient pas suffisamment à manger alors que sa mère continuait de donner même s’ils n’avaient rien à manger … Comme si donner ne suffisait jamais. Elle ajoute avec bonheur qu’ils étaient contents de ce qu’ils avaient. Christine a eu une enfance très belle dit-elle. « Très dure mais très belle ! Très heureuse où ils se contentaient de peu, où elle a vécu plusieurs noëls avec juste une orange et des guirlandes dans le sapin de noël avec des pop-corn, pas de jouets. »

Son père seul travaillait pour assurer la subsistance de la famille en faisant les sarments, les vendanges. A l’âge de 7 ans Christine et un de ses frère fût sortis de l’école ponctuellement pendant la période des vendanges pour travailler afin d’amener un salaire à la famille. Les enfants étaient destinés au pressoir pour écraser les raisins avec leurs pieds.

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Le soir, après l'école, ils allaient au jardin avec leur père pour ramasser les pommes de terre, les blettes et les tomates. Christine nous décrit sa vraie maison dans la prairie avec son figuier et les poules.

A l’âge de 12 ans Christine déménagea à Rivesaltes, rue Emile Zola. Sa mère instaura un rituel d’aide aux personnes en difficulté. Le soir à la tombée de la nuit, Christine à l’aide de ses frères et sœur accompagnaient de leur mère, allaient déposer des denrées devant la porte des voisins de sa rue, dans le besoin. Christine ne comprenait pas ce rituel jusqu’au jour où en ouvrant la porte, elle découvrit à son tour que l’on avait déposé de la nourriture devant chez eux. Ce jour-là, elle eut un déclic. Elle comprit le sens du donner et du recevoir et les émotions que pouvaient provoquer en elle, l’entraide et la solidarité.

Christine aime évoquer sa mère de façon compassionnée lors des achats de fournitures scolaires. Elle lui faisait acheter tout en double car dit-elle gênée, en prenant conscience de la portée de l’entourloupe, qu’il y avait toujours des enfants dans le besoin et qu’il fallait qu’elle puisse leur donner de quoi. L’élève avait dépassé le maître...

 

Christine se destinait à faire des études pour être journaliste « reporter sans frontière » afin de couvrir les évènements à travers le monde. Elle eut aussi un moment d'hésitation à 17 ans de s'engager dans les ordres et avoir une vie plus spirituelle. Sa mère ne l’entendait pas ainsi, il fallait qu’elle travail pour aider financièrement ses parents.

Elle se dirigea donc tout naturellement vers ses qualités premières. Dès toute jeune elle aimait être au contact des anciens, en prendre soin avec la douceur qu’elle souhaiterait que l’on ait pour elle lors de ses vieux jours. Il lui sembla tout naturel de poursuivre dans cette voie et elle finit par obtenir un BEP sanitaire et social.

Elle travailla 15 ans en maison de retraite. Elle finit par être employée à la mairie d’Andon. La mairesse, madame Michèle Olivier voulu créer une friperie avec Aline crayon, conseillère municipale à l’époque. Elle était destinée au CCAS (centre communal d’action sociale). Christine obtenue le poste pour s’occuper de la friperie.

Après cette belle expérience, Christine fût recrutée entant qu’agent de convivialité pour le haut pays grassois, desservant 12 communes afin de répertorier les personnes isolées qui n’ont pas les moyens d’être véhiculées et de les accompagner dans les lieux définis par son poste.

Le soir, après l'école, ils allaient au jardin avec leur père pour ramasser les pommes de terre, les blettes et les tomates. Christine nous décrit sa vraie maison dans la prairie avec son figuier et les poules.

A l’âge de 12 ans Christine déménagea à Rivesaltes, rue Emile Zola. Sa mère instaura un rituel d’aide aux personnes en difficulté. Le soir à la tombée de la nuit, Christine à l’aide de ses frères et sœur accompagnaient de leur mère, allaient déposer des denrées devant la porte des voisins de sa rue, dans le besoin. Christine ne comprenait pas ce rituel jusqu’au jour où en ouvrant la porte, elle découvrit à son tour que l’on avait déposé de la nourriture devant chez eux. Ce jour-là, elle eut un déclic. Elle comprit le sens du donner et du recevoir et les émotions que pouvaient provoquer en elle, l’entraide et la solidarité.

Christine aime évoquer sa mère de façon compassionnée lors des achats de fournitures scolaires. Elle lui faisait acheter tout en double car dit-elle gênée, en prenant conscience de la portée de l’entourloupe, qu’il y avait toujours des enfants dans le besoin et qu’il fallait qu’elle puisse leur donner de quoi. L’élève avait dépassé le maître...

 

Christine se destinait à faire des études pour être journaliste « reporter sans frontière » afin de couvrir les évènements à travers le monde. Elle eut aussi un moment d'hésitation à 17 ans de s'engager dans les ordres et avoir une vie plus spirituelle. Sa mère ne l’entendait pas ainsi, il fallait qu’elle travail pour aider financièrement ses parents.

Elle se dirigea donc tout naturellement vers ses qualités premières. Dès toute jeune elle aimait être au contact des anciens, en prendre soin avec la douceur qu’elle souhaiterait que l’on ait pour elle lors de ses vieux jours. Il lui sembla tout naturel de poursuivre dans cette voie et elle finit par obtenir un BEP sanitaire et social.

Elle travailla 15 ans en maison de retraite. Elle finit par être employée à la mairie d’Andon. La mairesse, madame Michèle Olivier voulu créer une friperie avec Aline crayon, conseillère municipale à l’époque. Elle était destinée au CCAS (centre communal d’action sociale). Christine obtenue le poste pour s’occuper de la friperie.

Après cette belle expérience, Christine fût recrutée entant qu’agent de convivialité pour le haut pays grassois, desservant 12 communes afin de répertorier les personnes isolées qui n’ont pas les moyens d’être véhiculées et de les accompagner dans les lieux définis par son poste.

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L’association les ChristÔDuCoeur

Après avoir quitté la friperie pour laisser place à d'autres projets, Christine reçu plusieurs appels à poursuivre cette œuvre d’aide aux personnes dans le besoin. Le haut pays est une région où bien souvent les gens sont isolés et n’ont pas les moyens matériels de se véhiculer ou bien les possibilités financières pour boucler les fins de mois. Elle s’est vu porter par tous ses gens qui ont cru en elle. Elle finit par créer son association parallèlement à son poste d’agent de convivialité en octobre 2020.

L’association Les Christ'ÔDuCoeur fut baptisée ainsi pour Christ (Christine), christ’Ô (cristaux) précieux.

Tout ce projet orchestré par trois personnes, Christine Boada, André Sérano son compagnon et sa fidèle amie Sandrine Rodrigues. L’association fit ses débuts à Caille où elle resta une année. Par la suite elle ouvrit un autre local à Caille, puis Séranon. Depuis 8 mois une nouvelle antenne s’est créée sur la commune de Le Mas, au collet. Dans un même temps, une antenne à Briançonnet qui demande qu’à se développer. La foi en l’humain la guide et l’impulse dans ses actions du cœur.

L’association nourrie plus de 300 personnes par semaine par le biais des mairies. L’équipe de bénévoles va récupérer les invendus dans trois supermarchés. Deux dans le 04 et un dans le 06. Les denrées sont distribuées à différentes mairie. Caille, Valderoure, Briançonnet, Le Mas, Collonges, Castellane. Ces antennes redistribuent à des personnes ayant un dossier social justifiant cette aide. D’où un partenariat avec le service social des communes ainsi qu'un travail régulier de suivi des familles ou personnes isolées dans le besoin.

La nourriture est donnée à titre gracieux, l’association ne demande rien, elle vit des subventions annuelles des mairies et du département. Elle peut être appelée pour aider à meubler des appartements pour des personnes prises en charge par les services sociaux.

Lorsque Christine parle des actions de l'association, elle ne voit rien d'extraordinaire dans ce qu'ils s'emploient à mettre en œuvre pour des centaines de personnes dans le besoin. Son sourire dit le reste, " Vous aurez un câlin, vous aurez un café, vous aurez un bout de gâteau, une embrassade et tout va bien" ! Elle rajoute qu'elle ne se donne pas le droit d'être mal, elle est cette main tendue prête à soutenir et aider. L'équipe de bénévole n'a pas d'heure, toujours prête 7/7 jours, parfois jusqu'à des heures tardives le soir. Ils ne comptent pas leur temps, leurs efforts pour faire aider et soulager.

Elle garde au fond d'elle des rêves de voyages et d'ailleurs pour aller à la rencontre des différentes cultures qui prônent la même vocation qu'elle afin de se transmettre l'amour du donner et du recevoir.

Christine Boada est de ses femmes hors du commun, inspirée et inspirante. Elle est parmi ces Femmes et Hommes qui marquent le chemin de leurs pas pour éveiller à d'autres des vocations. La simplicité d’une humanité comme des cristaux découverts à l’état brut, les Christ’ÔDucoeur.

L’association les ChristÔDuCoeur

Après avoir quitté la friperie pour laisser place à d'autres projets, Christine reçu plusieurs appels à poursuivre cette œuvre d’aide aux personnes dans le besoin. Le haut pays est une région où bien souvent les gens sont isolés et n’ont pas les moyens matériels de se véhiculer ou bien les possibilités financières pour boucler les fins de mois. Elle s’est vu porter par tous ses gens qui ont cru en elle. Elle finit par créer son association parallèlement à son poste d’agent de convivialité en octobre 2020.

L’association Les Christ'ÔDuCoeur fut baptisée ainsi pour Christ (Christine), christ’Ô (cristaux) précieux.

Tout ce projet orchestré par trois personnes, Christine Boada, André Sérano son compagnon et sa fidèle amie Sandrine Rodrigues. L’association fit ses débuts à Caille où elle resta une année. Par la suite elle ouvrit un autre local à Caille, puis Séranon. Depuis 8 mois une nouvelle antenne s’est créée sur la commune de Le Mas, au collet. Dans un même temps, une antenne à Briançonnet qui demande qu’à se développer. La foi en l’humain la guide et l’impulse dans ses actions du cœur.

L’association nourrie plus de 300 personnes par semaine par le biais des mairies. L’équipe de bénévoles va récupérer les invendus dans trois supermarchés. Deux dans le 04 et un dans le 06. Les denrées sont distribuées à différentes mairie. Caille, Valderoure, Briançonnet, Le Mas, Collonges, Castellane. Ces antennes redistribuent à des personnes ayant un dossier social justifiant cette aide. D’où un partenariat avec le service social des communes ainsi qu'un travail régulier de suivi des familles ou personnes isolées dans le besoin.

La nourriture est donnée à titre gracieux, l’association ne demande rien, elle vit des subventions annuelles des mairies et du département. Elle peut être appelée pour aider à meubler des appartements pour des personnes prises en charge par les services sociaux.

Lorsque Christine parle des actions de l'association, elle ne voit rien d'extraordinaire dans ce qu'ils s'emploient à mettre en œuvre pour des centaines de personnes dans le besoin. Son sourire dit le reste, " Vous aurez un câlin, vous aurez un café, vous aurez un bout de gâteau, une embrassade et tout va bien" ! Elle rajoute qu'elle ne se donne pas le droit d'être mal, elle est cette main tendue prête à soutenir et aider. L'équipe de bénévole n'a pas d'heure, toujours prête 7/7 jours, parfois jusqu'à des heures tardives le soir. Ils ne comptent pas leur temps, leurs efforts pour faire aider et soulager.

Elle garde au fond d'elle des rêves de voyages et d'ailleurs pour aller à la rencontre des différentes cultures qui prônent la même vocation qu'elle afin de se transmettre l'amour du donner et du recevoir.

Christine Boada est de ses femmes hors du commun, inspirée et inspirante. Elle est parmi ces Femmes et Hommes qui marquent le chemin de leurs pas pour éveiller à d'autres des vocations. La simplicité d’une humanité comme des cristaux découverts à l’état brut, les Christ’ÔDucoeur.

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