Saint Arnoux protège Toujours Le Mas
août 22, 2024 | by Jean-Claude JUNIN
Saint Arnoux protège Toujours Le Mas
La tradition perdure !
C’est sous le regard bienveillant du père Jacky Jobert* que c’est déroulé ce dimanche la traditionnelle procession, précédé d’une messe, destiné à obtenir la protection de ce saint**. Les Massois ont tenu ainsi à manifester leur attachement aux traditions ancestrales en célébrant leur Saint Patron.
*Pour Rappel, Le Père Jobert a exercé son ministère à Nice et à Grasse. Il ne couvrait pas moins de dix-huit communes ! Il a été amené à diriger la colo de Saint-Grat dans la vallée de la Gordolasque pour l’association la Semeuse (années 65-68) puis il a dirigé l’association Cité Sainte-Thérèse à Grasse. Celle-ci organisait 4 colonies (Saint-Auban (2), Gréolières, Castellane). Nombreux parmi nous ont souvenir de ces colos !
** Celui qui fut saint Arnoux n’était d’abord qu’un homme ordinaire à tous égards, et qui ne s’était, jusque-là, fait remarquer par aucun acte saillant dans son existence. Il était marié et habitait à quelques lieues de l’endroit où résidaient son père et sa mère, bons vieillards qui avaient pour lui une grande affection et qu’il chérissait de son côté. Un jour, ses affaires nécessitant un voyage, il quitta sa femme en la prévenant qu’il ne reviendrait que quelques semaines après ; mais à peine eut-il fait quelques lieues qu’il s’aperçut qu’il avait oublié un objet important, de sorte qu’il fut obligé de rebrousser chemin. Arrivant chez lui au milieu de la nuit et se proposant de surprendre agréablement sa femme, il pénètre sans bruit jusque dans sa chambre à coucher. Mais, ô horreur ! au moment de se glisser dans son lit, il s’aperçoit qu’il y a déjà deux têtes sur l’oreiller… Un homme et une femme dormaient là côte à côte. Aveuglé par la colère, il tire son couteau et le plonge dans le cœur des deux dormeurs qu’il croyait être sa femme et un complice ; mais à peine les deux victimes eurent-elles rendu le dernier soupir, qu’il constata avec terreur qu’il venait de tuer son propre père et sa propre mère.
Voici ce qui était arrivé : peu d’heures après son départ, son père et sa mère, qui avaient projeté de venir passer quelques jours avec lui, avaient frappé à la porte de la maison ; la jeune femme, pleine de déférence et d’affection pour ses beaux-parents, les avait accueillis de son mieux, leur avait servi un excellent souper et leur avait cédé sa chambre, allant coucher elle-même au grenier, afin qu’ils fussent plus à l’aise dans la maison.
Arnoux sortit de la chambre fou de douleur, sans savoir où il allait ; il marcha droit devant lui, chemina longtemps avec le désir de se donner la mort ; mais, retenu par la crainte d’ajouter un autre crime à son double forfait, il n’osa se précipiter dans les gouffres qu’il rencontrait sur son chemin. Il parvint ainsi à la grotte qui porte aujourd’hui son nom, située dans un des endroits les plus sauvages de la vallée du Loup.
C’est là qu’il passa le reste de ses jours, en faisant pénitence, ne vivant que de racines et couchant sur la pierre nue. Il fit pénitence pendant si longtemps, ajoute la légende, que son crâne laissa son empreinte sur la pierre qui lui servait d’oreiller. Son repentir était si grand et la pureté de sa vie si admirable qu’il mérita d’être sanctifié après sa mort ; et la source de la grotte où il vécut reçu le don de guérir les maladies les plus rebelles.
Cette légende, que les Provençaux de nos jours connaissent bien dans le pays, se rencontre dans d’autres contrées.
Source : www.france-pittoresque.com
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