29 octobre 1390, premier procès en sorcellerie à Paris
octobre 29, 2019 | by Jean-Claude JUNIN

Les Procès et Chasses aux sorcières
Le premier procès en sorcellerie à Paris est celui de Jeanne de Brigue le 29 octobre 1390 : jugée par le Parlement, elle est brûlée vive le 19 août 1391.
Des chasses aux sorciers ont eu lieu en Europe avec des hauts et des bas jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, principalement entre 1580 et 1630, faisant au total à travers les siècles un nombre considérable de victimes, qui reste cependant très difficile à estimer puisqu'on n'a peu de traces écrites des lynchages spontanés. Certains historiens l'évaluent entre 40 000 et 100 000.
Les femmes accusées de sorcellerie sont souvent sages-femmes ou guérisseuses, dépositaires d’une pharmacopée et de savoirs ancestraux. La population, essentiellement rurale, n’avait guère d’autre recours pour se soigner. Ces méthodes définies comme magiques se heurtent au rationalisme de la Renaissance. Des incantations en langue connue ou inconnue sont souvent associées aux soins et l'Église contraint les fidèles à remplacer ces gestes et incantations par des prières aux saints guérisseurs et par des signes de croix. Les sages-femmes sont accusées de pratiquer des avortements.
Autre cause possible : cette période sonnait le commencement de la Médecine à grande échelle. Or seuls les hommes étaient autorisés à la pratiquer. Pour pouvoir s’imposer, ils devaient prendre la place de ces femmes pratiquant la médecine traditionnelle et l’accouchement. Cette attitude freina considérablement le développement de la pharmacopée et induit un recul certain dans le traitement de la maladie.
La dernière sorcière à être condamnée en Europe fut Anna Göldin, en 1782 dans le canton protestant de Glaris, Suisse.
Anecdote
Une loi anglaise de 1677 condamnait au bûcher les météorologues, taxés de sorcellerie. Cette loi qui ne fut pas toujours appliquée à la lettre fut abrogée seulement en 1959…
Source : Wikipedia
RELATED POSTS
View all