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23 mai 1618, La défenestration de Prague - May 23, 1618, The defenestration of Prague

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
23 mai 2023

Lieu :
Un jour dans l'Histoire...

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23 mai 1618, La défenestration de Prague de 1618

A eu lieu au château de Prague, elle marque le paroxysme de la fronde des nobles de Bohême contre la monarchie des Habsbourg, qui depuis un siècle s'était établie à la tête de ce royaume. Conséquence des antagonismes religieux, économiques et politiques qui déchiraient l’Europe centrale au début du XVIIsiècle, cet événement fut l'une des causes immédiates de la guerre de Trente Ans.

Le 6 juin 1617, l’archiduc Ferdinand de Styrie fut élu roi de Bohême. Il entreprit immédiatement la catholisation à grande échelle de la Bohême et s'efforça de restreindre les prérogatives des Parlements. Ces deux mesures allaient à l'encontre de la lettre de majesté et aliénèrent au nouveau souverain les chambres élues.

L'insoumission des parlementaires protestants de Bohême marqua le pas. Le 21 mai 1618, les princes rebelles se réunirent au Carolinum de Prague, mais sans représentants des villes royales. L'assemblée, d'abord paisible, tourna au tumulte après le discours de Heinrich Matthias von Thurn.

Le 23 mai 1618, un certain nombre de participants tinrent un tribunal improvisé et firent défenestrer Slavata et Martinic ; les deux hommes en furent quittes pour quelques blessures et une belle peur. Slavata lui-même fut emporté inconscient par ses serviteurs.

May 23, 1618, The defenestration of Prague

in 1618 Took place in the castle of Prague, it marks the paroxysm of the revolt of the nobles of Bohemia against the monarchy of the Habsburgs, which for a century had been established at the head of this kingdom. A consequence of the religious, economic and political antagonisms which tore central Europe apart at the beginning of the 17th century, this event was one of the immediate causes of the Thirty Years' War.

On June 6, 1617, Archduke Ferdinand of Styria was elected King of Bohemia. He immediately undertook the large-scale catholization of Bohemia and endeavored to restrict the prerogatives of the Parliaments. These two measures went against the letter of majesty and alienated the new sovereign from the elected chambers.

The insubordination of the Protestant parliamentarians of Bohemia marked time. On May 21, 1618, the rebellious princes met in the Carolinum in Prague, but without representatives from the royal cities. The assembly, peaceful at first, turned into an uproar after Heinrich Matthias von Thurn's speech.

On May 23, 1618, a number of participants held an improvised tribunal and had Slavata and Martinic defenestrated; the two men got off with a few injuries and a good scare. Slavata himself was taken unconscious by his servants.

23 mai 1618, La défenestration de Prague de 1618

A eu lieu au château de Prague, elle marque le paroxysme de la fronde des nobles de Bohême contre la monarchie des Habsbourg, qui depuis un siècle s'était établie à la tête de ce royaume. Conséquence des antagonismes religieux, économiques et politiques qui déchiraient l’Europe centrale au début du XVIIsiècle, cet événement fut l'une des causes immédiates de la guerre de Trente Ans.

Le 6 juin 1617, l’archiduc Ferdinand de Styrie fut élu roi de Bohême. Il entreprit immédiatement la catholisation à grande échelle de la Bohême et s'efforça de restreindre les prérogatives des Parlements. Ces deux mesures allaient à l'encontre de la lettre de majesté et aliénèrent au nouveau souverain les chambres élues.

L'insoumission des parlementaires protestants de Bohême marqua le pas. Le 21 mai 1618, les princes rebelles se réunirent au Carolinum de Prague, mais sans représentants des villes royales. L'assemblée, d'abord paisible, tourna au tumulte après le discours de Heinrich Matthias von Thurn.

Le 23 mai 1618, un certain nombre de participants tinrent un tribunal improvisé et firent défenestrer Slavata et Martinic ; les deux hommes en furent quittes pour quelques blessures et une belle peur. Slavata lui-même fut emporté inconscient par ses serviteurs.

May 23, 1618, The defenestration of Prague

in 1618 Took place in the castle of Prague, it marks the paroxysm of the revolt of the nobles of Bohemia against the monarchy of the Habsburgs, which for a century had been established at the head of this kingdom. A consequence of the religious, economic and political antagonisms which tore central Europe apart at the beginning of the 17th century, this event was one of the immediate causes of the Thirty Years' War.

On June 6, 1617, Archduke Ferdinand of Styria was elected King of Bohemia. He immediately undertook the large-scale catholization of Bohemia and endeavored to restrict the prerogatives of the Parliaments. These two measures went against the letter of majesty and alienated the new sovereign from the elected chambers.

The insubordination of the Protestant parliamentarians of Bohemia marked time. On May 21, 1618, the rebellious princes met in the Carolinum in Prague, but without representatives from the royal cities. The assembly, peaceful at first, turned into an uproar after Heinrich Matthias von Thurn's speech.

On May 23, 1618, a number of participants held an improvised tribunal and had Slavata and Martinic defenestrated; the two men got off with a few injuries and a good scare. Slavata himself was taken unconscious by his servants.

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23 mai 1618. Le comte Jaroslav Borsita von Martinic, gouverneur impérial, Défenseur de la Foi, est le premier défenestré. Selon les sources, dix-sept à trente mètres plus bas, le comte s’écrase. Le comte Wilhelm Slavata von Chlum et Koschumberk, lui aussi gouverneur et Défenseur de la Foi, est le deuxième défenestré. Philippe Fabrizius, secrétaire des gouverneurs, est précipité par la fenêtre à la suite de ses maîtres. Un des agresseurs, penché sur le rebord, crie : Nous allons voir ce que votre Marie peut pour vous ! Aussitôt après, Martinic se met à bouger : Par Dieu, sa Marie l’a sauvé ! On leur tire dessus sans les toucher. Martinic et Fabrizius s’enfuient en courant. Slavata est emporté inconscient par ses serviteurs.

Les catholiques invoquent l’intervention des anges. Slavata est nommé chancelier de Bohême. Fabrizius est anobli avec le titre von Hohenfall qui veut dire « de haute chute ». Martinic est promu par l’empereur catholique Ferdinand II et se voit accorder la Toison d’or par le très catholique roi d’Espagne Philippe IV. Les protestants attribuent le prétendu miracle au tas de fumier…

La rupture était à présent consommée avec les souverains de Vienne, qui réagirent d'abord maladroitement aux événements survenus à Prague.

May 23, 1618. Count Jaroslav Borsita von Martinic, Imperial Governor, Defender of the Faith, is the first to be defenestrated. According to the sources, seventeen to thirty meters below, the count crashed. Count Wilhelm Slavata von Chlum and Koschumberk, also governor and Defender of the Faith, is the second to be defenestrated. Philippe Fabrizius, secretary of the governors, is precipitated by the window following his masters. One of the attackers, leaning over the ledge, shouts: We'll see what your Mary can do for you! Immediately after, Martinic begins to move: By God, his Mary saved him! We shoot them without hitting them. Martinic and Fabrizius run away. Slavata is carried away unconscious by his servants.

Catholics invoke the intervention of angels. Slavata is appointed Chancellor of Bohemia. Fabrizius is ennobled with the title von Hohenfall which means "of high fall". Martinic is promoted by the Catholic Emperor Ferdinand II and is granted the Golden Fleece by the very Catholic King of Spain Philip IV. Protestants attribute the alleged miracle to the dunghill…

The rupture was now consumed with the sovereigns of Vienna, who initially reacted awkwardly to the events which occurred in Prague.

23 mai 1618. Le comte Jaroslav Borsita von Martinic, gouverneur impérial, Défenseur de la Foi, est le premier défenestré. Selon les sources, dix-sept à trente mètres plus bas, le comte s’écrase. Le comte Wilhelm Slavata von Chlum et Koschumberk, lui aussi gouverneur et Défenseur de la Foi, est le deuxième défenestré. Philippe Fabrizius, secrétaire des gouverneurs, est précipité par la fenêtre à la suite de ses maîtres. Un des agresseurs, penché sur le rebord, crie : Nous allons voir ce que votre Marie peut pour vous ! Aussitôt après, Martinic se met à bouger : Par Dieu, sa Marie l’a sauvé ! On leur tire dessus sans les toucher. Martinic et Fabrizius s’enfuient en courant. Slavata est emporté inconscient par ses serviteurs.

Les catholiques invoquent l’intervention des anges. Slavata est nommé chancelier de Bohême. Fabrizius est anobli avec le titre von Hohenfall qui veut dire « de haute chute ». Martinic est promu par l’empereur catholique Ferdinand II et se voit accorder la Toison d’or par le très catholique roi d’Espagne Philippe IV. Les protestants attribuent le prétendu miracle au tas de fumier…

La rupture était à présent consommée avec les souverains de Vienne, qui réagirent d'abord maladroitement aux événements survenus à Prague.

May 23, 1618. Count Jaroslav Borsita von Martinic, Imperial Governor, Defender of the Faith, is the first to be defenestrated. According to the sources, seventeen to thirty meters below, the count crashed. Count Wilhelm Slavata von Chlum and Koschumberk, also governor and Defender of the Faith, is the second to be defenestrated. Philippe Fabrizius, secretary of the governors, is precipitated by the window following his masters. One of the attackers, leaning over the ledge, shouts: We'll see what your Mary can do for you! Immediately after, Martinic begins to move: By God, his Mary saved him! We shoot them without hitting them. Martinic and Fabrizius run away. Slavata is carried away unconscious by his servants.

Catholics invoke the intervention of angels. Slavata is appointed Chancellor of Bohemia. Fabrizius is ennobled with the title von Hohenfall which means "of high fall". Martinic is promoted by the Catholic Emperor Ferdinand II and is granted the Golden Fleece by the very Catholic King of Spain Philip IV. Protestants attribute the alleged miracle to the dunghill…

The rupture was now consumed with the sovereigns of Vienna, who initially reacted awkwardly to the events which occurred in Prague.

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La quête de liberté confessionnelle des aristocrates de Bohême, cause première de la rébellion, trouvait à vrai dire peu d'écho chez les bourgeois et les paysans du royaume. Les princes rebelles avaient agi de leur propre chef, sans prendre la peine de s'associer les représentants des autres classes. Ils cherchèrent à compenser l’isolement relatif qui d'emblée affecta leur insurrection en nouant des contacts avec l’Union Évangélique, les Provinces-Unies et les presbytériens d’Angleterre. Ils escomptaient par là un appui non seulement militaire, mais aussi financier, mais leur appel resta vain.

Au début, les insurgés disposaient sans conteste de la suprématie militaire. Ils pouvaient temporairement menacer les princes Habsbourg de Vienne, qui étaient encore très divisés. Gabriel Bethlen sut tirer parti de la crise de Bohême et de la faiblesse politique temporaire de Vienne pour s'emparer de la Slovaquie. À son instigation, le parlement de Hongrie décida en janvier 1620 de rejoindre la Confédération. Seulement la mésentente dans leurs propres rangs, les jalousies et le manque de subsides minaient à moyen terme les espoirs des nobles de Bohême.

L'empereur s’assura de son côté l’appui financier et idéologique de la Couronne espagnole, du pape et surtout de la Sainte Ligue. Ferdinand s'allia avec Maximilien de Bavière, auquel il promit, en cas de victoire, le siège d'électeur de Frédéric du Palatinat

Alors que l'isolement politique des rebelles devenait chaque jour plus manifeste, le parti de l'empereur Ferdinand ne faisait que se renforcer. Avec la capitulation du parlement d'Autriche le 20 août 1620 et sa sécession d'avec la Confédération, l'armée impériale, appuyée par les forces de la Sainte Ligue, entreprit des préparatifs pour une campagne militaire en Bohême.

The quest for religious freedom of the aristocrats of Bohemia, the primary cause of the rebellion, found in truth little echo among the bourgeois and peasants of the kingdom. The rebellious princes had acted on their own, without taking the trouble to associate themselves with the representatives of the other classes. They sought to compensate for the relative isolation which affected their insurrection from the outset by establishing contacts with the Evangelical Union, the United Provinces and the Presbyterians of England. They were counting on not only military but also financial support, but their appeal was in vain.

At first, the insurgents had unquestioned military supremacy. They could temporarily threaten the Habsburg princes of Vienna, who were still very divided. Gabriel Bethlen knew how to take advantage of the crisis in Bohemia and the temporary political weakness of Vienna to seize Slovakia. At his instigation, the parliament of Hungary decided in January 1620 to join the Confederation. Only disagreement in their own ranks, jealousies and the lack of subsidies undermined the hopes of the Bohemian nobles in the medium term. The emperor, for his part, ensured the financial and ideological support of the Spanish Crown, the Pope and above all the Holy League.

Ferdinand allied himself with Maximilian of Bavaria, to whom he promised, in the event of victory, the seat of elector of Frederick of the Palatinate As the political isolation of the rebels became more apparent every day, Emperor Ferdinand's party only grew stronger.

With the capitulation of the Austrian parliament on August 20, 1620 and its secession from the Confederacy, the Imperial army, supported by the forces of the Holy League, began preparations for a military campaign in Bohemia.

La quête de liberté confessionnelle des aristocrates de Bohême, cause première de la rébellion, trouvait à vrai dire peu d'écho chez les bourgeois et les paysans du royaume. Les princes rebelles avaient agi de leur propre chef, sans prendre la peine de s'associer les représentants des autres classes. Ils cherchèrent à compenser l’isolement relatif qui d'emblée affecta leur insurrection en nouant des contacts avec l’Union Évangélique, les Provinces-Unies et les presbytériens d’Angleterre. Ils escomptaient par là un appui non seulement militaire, mais aussi financier, mais leur appel resta vain.

Au début, les insurgés disposaient sans conteste de la suprématie militaire. Ils pouvaient temporairement menacer les princes Habsbourg de Vienne, qui étaient encore très divisés. Gabriel Bethlen sut tirer parti de la crise de Bohême et de la faiblesse politique temporaire de Vienne pour s'emparer de la Slovaquie. À son instigation, le parlement de Hongrie décida en janvier 1620 de rejoindre la Confédération. Seulement la mésentente dans leurs propres rangs, les jalousies et le manque de subsides minaient à moyen terme les espoirs des nobles de Bohême.

L'empereur s’assura de son côté l’appui financier et idéologique de la Couronne espagnole, du pape et surtout de la Sainte Ligue. Ferdinand s'allia avec Maximilien de Bavière, auquel il promit, en cas de victoire, le siège d'électeur de Frédéric du Palatinat

Alors que l'isolement politique des rebelles devenait chaque jour plus manifeste, le parti de l'empereur Ferdinand ne faisait que se renforcer. Avec la capitulation du parlement d'Autriche le 20 août 1620 et sa sécession d'avec la Confédération, l'armée impériale, appuyée par les forces de la Sainte Ligue, entreprit des préparatifs pour une campagne militaire en Bohême.

The quest for religious freedom of the aristocrats of Bohemia, the primary cause of the rebellion, found in truth little echo among the bourgeois and peasants of the kingdom. The rebellious princes had acted on their own, without taking the trouble to associate themselves with the representatives of the other classes. They sought to compensate for the relative isolation which affected their insurrection from the outset by establishing contacts with the Evangelical Union, the United Provinces and the Presbyterians of England. They were counting on not only military but also financial support, but their appeal was in vain.

At first, the insurgents had unquestioned military supremacy. They could temporarily threaten the Habsburg princes of Vienna, who were still very divided. Gabriel Bethlen knew how to take advantage of the crisis in Bohemia and the temporary political weakness of Vienna to seize Slovakia. At his instigation, the parliament of Hungary decided in January 1620 to join the Confederation. Only disagreement in their own ranks, jealousies and the lack of subsidies undermined the hopes of the Bohemian nobles in the medium term. The emperor, for his part, ensured the financial and ideological support of the Spanish Crown, the Pope and above all the Holy League.

Ferdinand allied himself with Maximilian of Bavaria, to whom he promised, in the event of victory, the seat of elector of Frederick of the Palatinate As the political isolation of the rebels became more apparent every day, Emperor Ferdinand's party only grew stronger.

With the capitulation of the Austrian parliament on August 20, 1620 and its secession from the Confederacy, the Imperial army, supported by the forces of the Holy League, began preparations for a military campaign in Bohemia.

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À l'automne 1620, elle pénétra en Bohême et occupa la Bohême-occidentale. Christian d’Anhalt, à la tête d'une seconde armée, marcha depuis la Moravie sur la Bohême. Il s'empara d'une excellente position devant Prague, la colline de la Montagne-Blanche. Lorsque l'armée de la Confédération de Bohême fit sa jonction avec un parti de mercenaires indisciplinés, épuisés et en mal de solde, elle crut pouvoir engager le combat ; la bataille qui s'ensuivit, le 8 novembre 1620, fut décidée en l'espace de deux heures et se solda par la victoire écrasante de la Sainte Ligue.

Le roi Frédéric, sa cour et les membres du Directoire prirent la fuite. Les mercenaires à la solde du Directoire se replièrent quant à eux sur Vienne. Comme la solde promise ne venait pas, ils se mirent à piller la région et finalement se mirent au service du général catholique Charles-Bonaventure de Bucquoy.

Les membres du Directoire qui n'avaient pu prendre la fuite furent arrêtés et 43 d'entre eux condamnés à mort. Le 21 juin 1621, on en décapita 27 sur la place de la Vieille-Ville. Trois des condamnés, étaient des princes d'empire ; sept étaient des chevaliers, et 17 des représentants de la bourgeoisie.

 

In the fall of 1620, she entered Bohemia and occupied West Bohemia. Christian of Anhalt, at the head of a second army, marched from Moravia to Bohemia. He seized an excellent position in front of Prague, the hill of White Mountain. When the army of the Bohemian Confederation joined a party of undisciplined, exhausted and short-paid mercenaries, they thought they could engage in battle; the ensuing battle, on November 8, 1620, was decided within two hours and ended in a landslide victory for the Holy League.

King Frederick, his court and the members of the Directory fled. The mercenaries in the pay of the Directory fell back on Vienna. As the promised pay did not come, they began to pillage the region and finally entered the service of the Catholic general Charles-Bonaventure de Bucquoy.

The members of the Directory who had been unable to flee were arrested and 43 of them sentenced to death. On June 21, 1621, 27 were beheaded in Old Town Square. Three of the condemned, were princes of empire; seven were knights, and 17 representatives of the bourgeoisie.

À l'automne 1620, elle pénétra en Bohême et occupa la Bohême-occidentale. Christian d’Anhalt, à la tête d'une seconde armée, marcha depuis la Moravie sur la Bohême. Il s'empara d'une excellente position devant Prague, la colline de la Montagne-Blanche. Lorsque l'armée de la Confédération de Bohême fit sa jonction avec un parti de mercenaires indisciplinés, épuisés et en mal de solde, elle crut pouvoir engager le combat ; la bataille qui s'ensuivit, le 8 novembre 1620, fut décidée en l'espace de deux heures et se solda par la victoire écrasante de la Sainte Ligue.

Le roi Frédéric, sa cour et les membres du Directoire prirent la fuite. Les mercenaires à la solde du Directoire se replièrent quant à eux sur Vienne. Comme la solde promise ne venait pas, ils se mirent à piller la région et finalement se mirent au service du général catholique Charles-Bonaventure de Bucquoy.

Les membres du Directoire qui n'avaient pu prendre la fuite furent arrêtés et 43 d'entre eux condamnés à mort. Le 21 juin 1621, on en décapita 27 sur la place de la Vieille-Ville. Trois des condamnés, étaient des princes d'empire ; sept étaient des chevaliers, et 17 des représentants de la bourgeoisie.

 

In the fall of 1620, she entered Bohemia and occupied West Bohemia. Christian of Anhalt, at the head of a second army, marched from Moravia to Bohemia. He seized an excellent position in front of Prague, the hill of White Mountain. When the army of the Bohemian Confederation joined a party of undisciplined, exhausted and short-paid mercenaries, they thought they could engage in battle; the ensuing battle, on November 8, 1620, was decided within two hours and ended in a landslide victory for the Holy League.

King Frederick, his court and the members of the Directory fled. The mercenaries in the pay of the Directory fell back on Vienna. As the promised pay did not come, they began to pillage the region and finally entered the service of the Catholic general Charles-Bonaventure de Bucquoy.

The members of the Directory who had been unable to flee were arrested and 43 of them sentenced to death. On June 21, 1621, 27 were beheaded in Old Town Square. Three of the condemned, were princes of empire; seven were knights, and 17 representatives of the bourgeoisie.

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L'échec de cette fronde des princes devait s'avérer catastrophique pour le royaume de Bohême ; la noblesse locale était décimée. Les souverains Habsbourg accentuèrent la centralisation du pouvoir. Dès 1627, la nouvelle constitution du royaume, ratifiée à Vienne, rendit la couronne héréditaire à leur bénéfice ; le catholicisme devint religion exclusive, et l'allemand remplaça le tchèque en tant que langue officielle. Les chambres élues de Bohême n'étaient plus consultées pour l'élection du souverain, et même le dépôt des lois était du ressort exclusif du monarque. Seuls les parlements de Moravie conservèrent le pouvoir législatif. L'empereur-roi rétablit à son profit le féodalisme : il pouvait à tout moment saisir un bien foncier et le redistribuer à qui lui semblait bon. Les droits urbains furent considérablement diminués.

Mais la condamnation de Frédéric du Palatinat et l'attribution au duc de Bavière de sa charge d'électeur entraînèrent l'entrée en guerre des princes protestants du côté de Frédéric, ébranlant tout le Saint-Empire : ce fut l'élément déclencheur de la guerre de Trente Ans.

The failure of this sling of the princes was to prove catastrophic for the kingdom of Bohemia; the local nobility was decimated. The Habsburg rulers accentuated the centralization of power. As early as 1627, the new constitution of the kingdom, ratified at Vienna, made the crown hereditary for their benefit; Catholicism became the exclusive religion, and German replaced Czech as the official language. The elected chambers of Bohemia were no longer consulted for the election of the sovereign, and even the deposition of laws was the exclusive responsibility of the monarch. Only the parliaments of Moravia retained the legislative power. The emperor-king restored feudalism to his advantage: he could at any time seize land and redistribute it to whomever he saw fit. Urban rights were considerably diminished.

But the condemnation of Frederick of the Palatinate and the attribution to the Duke of Bavaria of his office of elector led to the entry into war of the Protestant princes on Frederick's side, shaking the whole Holy Empire: this was the trigger for the Thirty Years' War.

L'échec de cette fronde des princes devait s'avérer catastrophique pour le royaume de Bohême ; la noblesse locale était décimée. Les souverains Habsbourg accentuèrent la centralisation du pouvoir. Dès 1627, la nouvelle constitution du royaume, ratifiée à Vienne, rendit la couronne héréditaire à leur bénéfice ; le catholicisme devint religion exclusive, et l'allemand remplaça le tchèque en tant que langue officielle. Les chambres élues de Bohême n'étaient plus consultées pour l'élection du souverain, et même le dépôt des lois était du ressort exclusif du monarque. Seuls les parlements de Moravie conservèrent le pouvoir législatif. L'empereur-roi rétablit à son profit le féodalisme : il pouvait à tout moment saisir un bien foncier et le redistribuer à qui lui semblait bon. Les droits urbains furent considérablement diminués.

Mais la condamnation de Frédéric du Palatinat et l'attribution au duc de Bavière de sa charge d'électeur entraînèrent l'entrée en guerre des princes protestants du côté de Frédéric, ébranlant tout le Saint-Empire : ce fut l'élément déclencheur de la guerre de Trente Ans.

The failure of this sling of the princes was to prove catastrophic for the kingdom of Bohemia; the local nobility was decimated. The Habsburg rulers accentuated the centralization of power. As early as 1627, the new constitution of the kingdom, ratified at Vienna, made the crown hereditary for their benefit; Catholicism became the exclusive religion, and German replaced Czech as the official language. The elected chambers of Bohemia were no longer consulted for the election of the sovereign, and even the deposition of laws was the exclusive responsibility of the monarch. Only the parliaments of Moravia retained the legislative power. The emperor-king restored feudalism to his advantage: he could at any time seize land and redistribute it to whomever he saw fit. Urban rights were considerably diminished.

But the condemnation of Frederick of the Palatinate and the attribution to the Duke of Bavaria of his office of elector led to the entry into war of the Protestant princes on Frederick's side, shaking the whole Holy Empire: this was the trigger for the Thirty Years' War.

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