Le 13 novembre 1956, la fin des lois ségrégationnistes dans les bus américains
novembre 13, 2024 | by Jean-Claude JUNIN
Le 13 novembre 1956, la fin des lois ségrégationnistes dans les bus américains
Le 1er décembre 1955 à Montgomery (Alabama), Rosa Parks refuse de céder sa place à un passager blanc dans l’autobus. Un jeune pasteur noir peu connu à l’époque, Martin Luther King avec l’aide de Ralph Abernathy, lance le boycott de la compagnie de bus qui durera 380 jours.
Le mouvement formule trois revendications : La liberté pour les Noirs comme pour les Blancs de s’asseoir là où ils veulent dans les autobus
Lors du boycott, les Noirs marchèrent. Des taxis conduits par des Noirs firent les trajets au tarif du bus. Quelques Blancs se joignirent à eux. Grâce à l’écho international qu’eut le mouvement, des fonds arrivèrent, permettant la mise en place d’un service d’autobus parallèle.
Finalement, le 13 novembre 1956, la Cour suprême des États-Unis statua par l’arrêt Browder v. Gayle, qui proclama que la ségrégation dans les bus était anticonstitutionnelle. La nouvelle ne parvint à Montgomery que le 20 décembre. Le boycott cessa le lendemain.
Toutefois, la violence continua avec des tirs contre les bus et le domicile de Luther King et des explosions visant les églises fréquentées par les Noirs. Et, si la ségrégation avait été abolie dans les bus de l’État, ce n’était pas encore le cas pour les liaisons inter-étatiques. Un groupe de jeunes fonda le Freedom ride (qui peut se traduire par les voyages de la liberté), mais après quelques jours, un de ces bus fut stoppé par le Ku Klux Klan ; ses occupants furent battus et le car brûlé. Ce n’est qu’en 1964 que les lois ségrégationnistes furent abrogées par le Civil Rights Act qui interdit toute forme de ségrégation dans les lieux publics, puis en 1965 par le Voting Rights Act qui supprime les tests et les taxes pour devenir électeur.
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