23 janvier 1860, signature du traité Cobden-Chevalier.
Le traité de commerce franco-britannique de 1860, couramment appelé traité Cobden-Chevalier, est un traité de libre-échange signé le 23 janvier 1860 entre l'Empire français et le Royaume-Uni et destiné à abolir les taxes douanières sur les matières premières et la majorité des produits alimentaires entre les deux pays.
Le traité fut négocié secrètement par Richard Cobden du côté britannique et Michel Chevalier pour les Français entre novembre 1859 et janvier 1860. On parla en France dans certains milieux d'un « nouveau coup d'État ». Ce fut un des points d'orgue du programme saint-simonien. Cette politique fut abandonnée en 1892, lorsque le gouvernement français refusa de renouveler le traité pour s'engager à nouveau dans une politique protectionniste.
En septembre 1859, Michel Chevalier quitta Paris pour Bradford, où se tenait la réunion de l'école de Manchester qui organisait la propagande en faveur du libre-échange. Il y retrouva Richard Cobden. À Londres, il vit Gladstone, chancelier de l'Échiquier et libre-échangiste déclaré. De retour à Paris, il rencontra les deux bonapartistes qu'étaient Rouher et Baroche et un ministre rallié au libre-échange, Fould.
La négociation se déroula en novembre entre tous ces hommes à l'insu de Magne, ministre des Finances, dont dépendait la direction des douanes mais qui était protectionniste. La Grande-Bretagne était représentée par Lord Cowley et Richard Cobden, la France par Rouher toujours ministre des travaux publics et par Baroche, ministre présidant le Conseil d'État.