27 mars 1794, Act to Provide a Naval Armament
Le Naval Act of 1794 (« Loi navale de 1794 »), est une loi votée par le Congrès des États-Unis le 27 mars 1794 pour établir la force navale initiale du pays nouvellement indépendant.
En août 1785, peu après la fin de la guerre d'indépendance, le Congrès des États-Unis vend l'USS Alliance, le dernier navire restant de la Continental Navy en raison d'un manque de fonds. Depuis lors et jusqu'à 1797, le seul service maritime armé des États-Unis est l'United States Revenue Cutter Service. En 1785, les pirates barbaresques, en particulier ceux de la régence d'Alger, commencent à s'emparer des navires de commerce américains se trouvant en Méditerranée. L’ambassadeur américain en France Thomas Jefferson exhorte à la création d'une force navale américaine pour protéger les navires marchands américains en Méditerranée. Les recommandations de Jefferson sont initialement accueillies avec indifférence. Toutefois, le Congrès en 1786, et le Sénat en 1791, commencent à discuter de diverses propositions sur la constitution d'une force navale, y compris la question de financements pour la construction de frégates, mais aucune ne donne suite. Seulement en 1793, Alger a déjà capturé onze navires marchands supplémentaires et leurs équipages étaient détenus en attendant le paiement d'une rançon. Les propositions pour constituer une marine sont enfin prises au sérieux. C’est un changement philosophique majeur pour la jeune République, dont de nombreux dirigeants estiment qu'une Marine serait trop coûteuse, trop impérialiste, et provoquerait inutilement les puissances européennes. En fin de compte, cependant, sa création est jugée nécessaire pour protéger les intérêts américains en mer.
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