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29 août 1475, Traité de Picquigny.

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
29 août 2024

Lieu :
Un jour dans l'Histoire...

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29 août 1475, Traité de Picquigny.

Traité de paix signé entre le roi de France Louis XI et le roi d'Angleterre Édouard IV  à Picquigny en Picardie (situé aujourd'hui dans le département de la Somme). Il met fin définitivement à la guerre de Cent Ans qui s'était « endormie » en 1453 après la bataille de Castillon. Après la bataille de Castillon (17 juillet 1453), la guerre de Cent Ans était rentrée dans une période de calme relatif. Le royaume d’Angleterre a été secoué par une guerre civile entre les maisons de Lancastre et d'York (appelée aussi la guerre des Deux-Roses) tandis qu’en France, le roi de France Louis XI est occupé à contenir les ambitions territoriales du duc de Bourgogne, Charles le Téméraire. Un traité de paix avait été signé entre la France et la Bourgogne en 1435, mais celui-ci avait été rompu par la volonté de Louis XI de limiter l'indépendance de ses plus puissants vassaux (notamment de Charles le Téméraire animé par le désir d’étendre son territoire - la Bourgogne - à la Picardie).

Le roi d’Angleterre Édouard IV voit dans le conflit franco-bourguignon une occasion de reconquérir les domaines continentaux perdus par ses prédécesseurs. Le 25 juillet 1474, il signe un traité d’alliance avec Charles le Téméraire, en lui promettant de débarquer à Calais avec une armée, ce qu’il fait le 6 juillet 1475.

29 août 1475, Traité de Picquigny.

Traité de paix signé entre le roi de France Louis XI et le roi d'Angleterre Édouard IV  à Picquigny en Picardie (situé aujourd'hui dans le département de la Somme). Il met fin définitivement à la guerre de Cent Ans qui s'était « endormie » en 1453 après la bataille de Castillon. Après la bataille de Castillon (17 juillet 1453), la guerre de Cent Ans était rentrée dans une période de calme relatif. Le royaume d’Angleterre a été secoué par une guerre civile entre les maisons de Lancastre et d'York (appelée aussi la guerre des Deux-Roses) tandis qu’en France, le roi de France Louis XI est occupé à contenir les ambitions territoriales du duc de Bourgogne, Charles le Téméraire. Un traité de paix avait été signé entre la France et la Bourgogne en 1435, mais celui-ci avait été rompu par la volonté de Louis XI de limiter l'indépendance de ses plus puissants vassaux (notamment de Charles le Téméraire animé par le désir d’étendre son territoire - la Bourgogne - à la Picardie).

Le roi d’Angleterre Édouard IV voit dans le conflit franco-bourguignon une occasion de reconquérir les domaines continentaux perdus par ses prédécesseurs. Le 25 juillet 1474, il signe un traité d’alliance avec Charles le Téméraire, en lui promettant de débarquer à Calais avec une armée, ce qu’il fait le 6 juillet 1475.

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Premiers pourparlers

Pressé d'en découdre, Édouard IV voit cependant la situation se détériorer rapidement. L’armée anglaise commence à manquer de vivres, et le soutien des nobles français, garanti par le duc de Bourgogne, fait défaut. Pire encore, le duc de Bourgogne ne semble pas vouloir respecter les conventions de leur accord en réunissant leurs forces. Il s’est aventuré en Lorraine et est parti guerroyer sur le Rhin.

Habile politicien, Louis XI voit là une opportunité pour briser l’alliance anglo-bourguignonne. Il offre au roi d’Angleterre de racheter à prix d’or son rembarquement. Pour cela, il épuise le trésor du royaume et multiplie les emprunts. Furieux d’avoir été abandonné par son ancien allié et conscient de l'infériorité de son armée, Édouard IV accepte de traiter avec le roi de France Une rencontre est organisée entre les deux rois le 29 août 1475 à Picquigny, près d’Amiens, sur l'île de la Trève, entre les deux rives de la Somme.

Premiers pourparlers

Pressé d'en découdre, Édouard IV voit cependant la situation se détériorer rapidement. L’armée anglaise commence à manquer de vivres, et le soutien des nobles français, garanti par le duc de Bourgogne, fait défaut. Pire encore, le duc de Bourgogne ne semble pas vouloir respecter les conventions de leur accord en réunissant leurs forces. Il s’est aventuré en Lorraine et est parti guerroyer sur le Rhin.

Habile politicien, Louis XI voit là une opportunité pour briser l’alliance anglo-bourguignonne. Il offre au roi d’Angleterre de racheter à prix d’or son rembarquement. Pour cela, il épuise le trésor du royaume et multiplie les emprunts. Furieux d’avoir été abandonné par son ancien allié et conscient de l'infériorité de son armée, Édouard IV accepte de traiter avec le roi de France Une rencontre est organisée entre les deux rois le 29 août 1475 à Picquigny, près d’Amiens, sur l'île de la Trève, entre les deux rives de la Somme.

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Pour éviter tout incident ou un meurtre comme celui de Jean sans Peur lors d’une entrevue avec Charles VII à Montereau, un solide treillage en bois est construit afin de séparer les deux rois. Dans ses mémoires, Philippes de Commynes note ce qui suit : « Une fois l’endroit choisi, on décida d’y faire un pont fort solide […]. Au milieu de ce pont fut aménagé un treillis de bois comme on en fait pour les cages de lions »

Ce traité contenta les deux parties : Édouard IV d'Angleterre prétendit recevoir ainsi un tribut de la France, tandis que Louis XI de France affirma fournir une pension à son sujet le roi d'Angleterre. Elle permit surtout au roi de France d'affirmer son autorité sur ses vassaux, et en premier lieu sur le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire. Grâce aux talents de négociateur de Louis XI, la présence anglaise se terminait sans victime. Les deux armées festoyèrent ensemble pendant toute une journée dans la campagne de Picquigny. « D'eau n'était nouvelles », plaisanta ainsi le chroniqueur Philippe de Commynes.

Pour éviter tout incident ou un meurtre comme celui de Jean sans Peur lors d’une entrevue avec Charles VII à Montereau, un solide treillage en bois est construit afin de séparer les deux rois. Dans ses mémoires, Philippes de Commynes note ce qui suit : « Une fois l’endroit choisi, on décida d’y faire un pont fort solide […]. Au milieu de ce pont fut aménagé un treillis de bois comme on en fait pour les cages de lions »

Ce traité contenta les deux parties : Édouard IV d'Angleterre prétendit recevoir ainsi un tribut de la France, tandis que Louis XI de France affirma fournir une pension à son sujet le roi d'Angleterre. Elle permit surtout au roi de France d'affirmer son autorité sur ses vassaux, et en premier lieu sur le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire. Grâce aux talents de négociateur de Louis XI, la présence anglaise se terminait sans victime. Les deux armées festoyèrent ensemble pendant toute une journée dans la campagne de Picquigny. « D'eau n'était nouvelles », plaisanta ainsi le chroniqueur Philippe de Commynes.

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Histoire

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