Grâce à l’édit d’Henri IV, La Rochelle, cité riche de 22 000 habitants dont près de 18 000 protestants1, est devenue un haut lieu de la religion réformée en France. Ce port, dernière place de sûreté des huguenots, est en relation avec les Provinces-Unies des Pays-Bas qui sont devenues calvinistes, et reçoit de la mer l’aide de l'Angleterre.
Si l’édit de Nantes ramène la paix dans le royaume de France, il a aussi comme effet de transformer les cités protestantes en un « État dans l’État ». La menace vis-à-vis du pouvoir royal est bien réelle, et Richelieu entend bien la réduire à néant.
En effet, en mai 1621, La Rochelle proclame son indépendance, et la constitution d’un « Nouvelle République de La Rochelle » est établie sur le modèle de la République des Provinces-Unies des Pays-Bas, sur le modèle de la République de Genève sous Jean Calvin. Le roi Louis XIII confie en juin 1621 au Duc d’Épernon le soin de faire le siège de la ville.