17 août 1842, naissance d’Herminie Cadolle
août 17, 2024 | by Jean-Claude JUNIN
17 août 1842, naissance d’Herminie Cadolle
Eugénie dite Herminie Cadolle (1842-1924), née Eugénie Sardon à Beaugency (Loiret), est une communarde qui devint ensuite la créatrice d'une maison de lingerie à Buenos Aires puis à Paris, et la créatrice du premier soutien-gorge « moderne » (1889), appelé à cette époque corselet-gorge.
August 17, 1842, birth of Herminie Cadolle
Eugénie known as Herminie Cadolle (1842-1924), born Eugénie Sardon in Beaugency (Loiret), was a communard who then became the creator of a lingerie house in Buenos Aires and then in Paris, and the creator of the first "modern" bra (1889), called at that time corselet-gorge.
Elle est née le 17 août 1842 à 17h00 à Beaugency et est la fille d'un couvreur. Le 15 mai 1860, elle se marie à Beaugency avec Ernest Philippe Cadolle. L’année suivante, ils ont un fils, leur fils unique, Alcide Ernest. Le couple s'installe ensuite à Paris. Elle y travaille comme ouvrière, ouvrière corsetière. Durant la Commune de Paris de 1871, elle participe à l'un des premiers mouvements se réclamant du féminisme, l'Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés, et devient une amie de Louise Michel. À la fin de l'insurrection, elle est arrêtée et emprisonnée à Rouen, puis relaxée six mois plus tard. Son mari, peintre en bâtiment, enrôlé dans la Garde nationale durant la Commune, est condamné à deux ans de prison.
She was born on August 17, 1842 at 5:00 p.m. in Beaugency and is the daughter of a roofer. On May 15, 1860, she married at Beaugency with Ernest Philippe Cadolle. The following year, they had a son, their only son, Alcide Ernest. The couple then moved to Paris. She works there as a worker, corset worker. During the Paris Commune of 1871, she participated in one of the first movements claiming feminism, the Union of Women for the Defense of Paris and the care of the wounded, and became a friend of Louise Michel. At the end of the insurrection, she was arrested and imprisoned in Rouen, then released six months later. Her husband, a house painter, enrolled in the National Guard during the Commune, was sentenced to two years in prison.
Les années suivantes, elle s'implique dans un comité de soutien aux déportés de la Commune, le comité socialiste révolutionnaire, dont elle est trésorière. Le 10 novembre 1880, à la gare Saint-Lazare à Paris, elle fait partie des personnalités et amis qui accueillent Louise Michel, de retour de sa déportation en Nouvelle-Calédonie, avec Henri Rochefort, Georges Clemenceau, Louis Blanc, Clovis Hugues, Nathalie Lemel, Hubertine Auclert et Olympe Audouard, au milieu d'une foule de sympathisants. « Soutenue par deux amies, la citoyenne Cadolle et la citoyenne Ferré, Louise Michel marche, en proie à une émotion violente » écrit le journaliste du Figaro observant cet accueil. Le 28 février 1882, elle est encore aux côtés de Louise Michel, d'Henri Rochefort, de Clovis Hugues et d'Hubertine Auclert, à l'enterrement de Marie Ferré, à Levallois-Perret En 1883, elle vient voir Louise Michel emprisonnée à la suite d'une manifestation qui a dégénéré. Son fils Alcide est lui-même un militant actif au sein du mouvement socialiste. Deux personnalités de gauche, anciens communards, Benoît Malon et le député de la Seine Zéphyrin Camélinat, sont témoins de son mariage, le 28 octobre 1886, avec Marie-Gabrielle Lagoutte.
In the following years, she became involved in a support committee for deportees from the Commune, the Socialist Revolutionary Committee, of which she was treasurer. On November 10, 1880, at the Saint-Lazare station in Paris, she was one of the personalities and friends who welcomed Louise Michel, back from her deportation to New Caledonia, with Henri Rochefort, Georges Clemenceau, Louis Blanc, Clovis Hugues, Nathalie Lemel, Hubertine Auclert and Olympe Audouard, in the middle of a crowd of supporters. “Supported by two friends, citizen Cadolle and citizen Ferré, Louise Michel walks, in the grip of violent emotion” writes the journalist from Le Figaro observing this welcome. On February 28, 1882, she was still at the side of Louise Michel, Henri Rochefort, Clovis Hugues and Hubertine Auclert, at the funeral of Marie Ferré, in Levallois-Perret In 1883, she came to see Louise Michel imprisoned in following a demonstration that degenerated. His son Alcide is himself an active activist within the socialist movement. Two personalities on the left, former communards, Benoît Malon and the deputy of the Seine Zéphyrin Camélinat, witnessed his marriage, on October 28, 1886, to Marie-Gabrielle Lagoutte.
Elle décide de quitter la France en début d'année 1887 et s'installe en Argentine. Elle ouvre une boutique de lingerie à Buenos Aires. Elle a l'idée de couper le corset en deux pour libérer le corps, de rajouter une armature, et crée ainsi le corselet-gorge, ou maintien-gorge, qui deviendra le soutien-gorge. Elle est de retour en France pour présenter ses créations lors de l'exposition universelle de 1889. Elle dépose un brevet sur le corselet-gorge en 1898. Elle participe ensuite à l'exposition universelle de 1900 à Paris. En 1910, elle décide de créer un atelier et une boutique au 24 de la rue de la Chaussée-d'Antin, et confie ce lieu parisien à sa belle-fille Marie
She decides to leave France at the beginning of 1887 and settles in Argentina. She opens a lingerie shop in Buenos Aires. She had the idea of cutting the corset in two to free the body, of adding an underwire, and thus created the corselet-bra, or support-bra, which would become the bra. She returned to France to present her creations at the Universal Exhibition of 1889. She filed a patent on the corselet-bra in 1898. She then participated in the Universal Exhibition of 1900 in Paris. In 1910, she decided to create a workshop and a boutique at 24 rue de la Chaussée-d'Antin, and entrusted this Parisian place to her daughter-in-law Marie
Elle devient ainsi la fondatrice de la maison Cadolle, entreprise familiale qui existe toujours, depuis six générations
Elle revient s'installer en France. Trois de ses petits-fils participent au sein de l'armée française à la guerre de 1914-1918. L'un des trois meurt de ses blessures le 2 août 1916. Elle meurt en 1924, à Saint-Cloud. Sa belle-fille meurt à son tour le 18 janvier 1936.
She thus became the founder of the Cadolle house, a family business that has still existed for six generations.
She returns to settle in France. Three of his grandsons took part in the French army in the 1914-1918 war. One of the three died of her injuries on August 2, 1916. She died in 1924, in Saint-Cloud. His daughter-in-law also died on January 18, 1936.
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