Plus d’une centaine de commerçantes spécialisées dans la lingerie ont envoyé des culottes à Jean Castex par voie postale. Leur but ? Que leurs boutiques soient classées comme « commerces essentiels ».
Cette démarche atypique montre bien la détresse de nos petits commerçants français, en ces temps de pandémie.
Depuis le troisième confinement, ces boutiques de lingeries n’ont pas le droit d’ouvrir, alors plutôt que d’attendre les nouvelles mesures du gouvernement pour pallier au virus, une centaine de commerces indépendants ont décidé de faire un geste fort en envoyant un courrier au Premier Ministre dans lequel ils ont glissé des petites culottes.
Le collectif « Action culottée » se réjouit de cette interpellation, placée sur le ton de l’humour et qui fait grand bruit.
« Pour nous, les sous-vêtements, on ne peut pas vivre sans ! » dit une commerçante.
« J’ai choisi d’envoyer un petit tanga orange ! » dit une autre en rigolant.
« La première chose que l’on fait le matin, c’est d’enfiler un sous-vêtement, alors pourquoi serions-nous non essentiels ? » une vérité que rappelle une autre commerçante, « la nécessité de faire tourner une boutique et celle de faire vivre les centres-villes ». C’est pas faux non plus…
Les commerçantes ont conscience des risques liées au virus, des soignants surchargés… Elles respectent les protocoles mais sont contraintes, une fois de plus, à baisser les rideaux. Au total seize semaines de fermeture.
Ces commerçantes forment aujourd’hui un vrai collectif de 480 commerces. Parmi leurs revendications écrites au Premier Ministre on retrouve : l’autorisation de rendez-vous client physiques et individuels et si cela est refusé, une aide pour encadrer les promotions avant les soldes d’été.
La vérité est que tous ces commerces sont essentiels, le commerce de proximité est précieux.
RELATED POSTS
View all