Solar Cloth System V2.0
Passage à l'industrialisation pour ses tissus photovoltaïques
La société Solar Cloth System, créée en 2014 à Mandelieu-la-Napoule par Alain Janet, a croisé 2 industries qui, jusque-là, s’ignoraient : le textile technique et le photovoltaïque couches minces.
Les tissus photovoltaïques ultralégers, flexibles et incassables que conçoit et fabrique la petite entreprise à Mandelieu, sont une promesse de développement pour de nombreux secteurs.
Des serres agricoles aux drones
L’agriculture est également un secteur très prometteur. " Nous sommes sur un marché de niche gigantesque ", explique Alain Janet, cofondateur et PDG de Solar Cloth System. " Ne serait-ce que sur l’agriculture pour couvrir les millions d’hectares de serres plastiques sur la planète, appelées à se développer. Notre rapport poids/puissance nous distingue. Nous avons deux déploiements prévus au Maroc, à Agadir, et à Dubaï pour la régulation thermique des serres. La consommation électrique peut baisser de 20 à 30 %, ce qui est très intéressant dans les Pays du Golfe. "
Au-delà des serres agricoles, les applications du textile solaire sont nombreuses pour toute forme d’abri qu’il soit militaire, humanitaire, à visée événementielle ou touristique.
Produire 100 mètres carrés par jour
Mais pour pouvoir répondre à cette demande croissante, Solar Cloth System vit ses derniers instants dans ses habits de start-up pour entamer sa mue vers l’industrialisation. L’entreprise doit en effet augmenter sa capacité de production et passer de 10 m2 à 100 m2 par jour. Elle doit pouvoir s’étendre, investir dans du matériel et recruter. D’où une levée de fonds qui doit s’achever fin mars sur Wiseed. L’objectif initial de 700 000 euros a été porté à 900 000 euros devant le succès rencontré auprès des investisseurs. " Quand nous avons créé Solar Cloth en 2014, nous n’étions même pas sûrs qu’un produit verrait le jour ", rappelle Alain Janet. " Nous voulions voir jusqu’où on pouvait pousser l’intégration d’une couche photovoltaïque mince au textile. Nous avons au départ été accueillis avec un certain scepticisme, peu de gens y croyaient alors mais aujourd’hui, notre rôle d’expert dans le photovoltaïque est reconnu car on a su amener au marché un produit innovant avec des applications industrielles pertinentes. "
L’entreprise vise le million d’euros de CA en 2021. Alain Janet prévoit ensuite une " phase 3 ", à savoir la création d’une filière complète 100 % française de cellules photovoltaïques CIGS (cuivre indium gallium sélénium), aux côtés du CNRS et de l’IPVF, (l’Institut Photovoltaïque d’Île-de-France sur le campus de Paris-Saclay).
Cette technologie a équipé le bateau YES-WE-CAM de Jean Le Cam lors du Vendée Globe.
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