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production de chloroquine

avril 12, 2020 | by Jean-Claude JUNIN

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Le groupe pharmaceutique allemand reprend la fabrication de l’un de ses vieux médicaments indiqués en prévention de la malaria, le Resochin.


Alors que la tempête Covid-19 s’est abattue sur la planète, le groupe pharmaceutique et agrochimique Bayer semble se souvenir de la formule attribuée à Churchill : « Never waste a crisis » [il ne faut jamais gaspiller une crise]. Le PDG du groupe allemand, Werner Baumann, a annoncé, en première page du quotidien économique Handelsblatt, comment son groupe pouvait jouer un rôle de premier plan dans la crise liée au coronavirus.


Dans une longue interview, il explique que Bayer a relancé la production du Resochin, un de ses vieux médicaments indiqué en prévention de la malaria, à base de… chloroquine. La molécule suscite actuellement des espoirs dans le traitement du virus Covid-19, malgré ses effets secondaires potentiellement graves. « Il y a des indices permettant de penser que le Resochin, en laboratoire et dans les premiers essais cliniques, est capable de baisser la charge virale, » explique M. Baumann, précisant que des études cliniques complémentaires étaient nécessaires pour évaluer le rapport bénéfices/risques de la molécule.


Des millions de pilules


Jusqu’ici, le médicament, sur le marché depuis plus de 80 ans, n’était plus produit que dans une usine du groupe au Pakistan. Mais au vu de la demande qui pourrait exploser, le groupe a annoncé son intention de relancer la production en Europe. Qu’on ne voie surtout pas cette décision comme une stratégie pour s’assurer une place de choix sur un marché potentiellement porteur, a insisté M. Baumann : Bayer met le médicament gratuitement à disposition des gouvernements pendant la crise. Fin mars, 3 millions de pilules de Resochin ont ainsi été livrées aux Etats-Unis.


Bayer n’est pas le seul groupe pharmaceutique à offrir sa chloroquine pour la lutte contre le Covid-19. Des concurrents du groupe allemand comme Novartis, Sanofi et l’israélien Teva multiplient aussi les dons. Reste que Bayer joue gros dans cette affaire. La crise actuelle est une occasion inespérée de redorer, grâce à son expertise pharmaceutique, une image qui s’était considérablement dégradée depuis le rachat, à l’été 2018, du semencier et agrochimiste américain Monsanto.


Source : Cécile Boutelet pour lemonde.fr

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