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lâcher d’hippocampes

juin 19, 2021 | by Jean-Claude JUNIN

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Sept bébés hippocampes réintroduits en Méditerranée


Cette semaine a eu lieu un lâcher d’hippocampes en mer en présence du Prince Albert.


 Avant ce moment important, un point sur l’avancé des recherches a d’abord été présenté au Musée océanographique.  En effet, cette espèce fait l’objet d’un projet entamé en 2016 par la Fondation Albert II et l’Institut océanographique.


Le Prince Albert II a tenu a accompagné les plongeurs chargés de placer ces «chevaux de mer» dans leur nouvel habitat, près des côtes de Monaco.


Après avoir voyagé sans encombre, dans une caisse spéciale, du musée océanographique de Monaco jusqu’à la Grande Bleue. Ce mercredi 16 juin, sept bébés hippocampes ont été remis en mer, avec moult précautions, tout près des côtes, à entre quinze et vingt mètres de profondeur.

Hippocampes; environnement; Monaco; Prince Albert II

Ces spécialistes du camouflage vont être espionnés


Cette réintroduction peu ordinaire s’inscrit dans une étude inédite lancée par la Fondation Albert II de Monaco et l’Institut océanographique sur les populations d’hippocampes dans la mer urbaine de la principauté. En amont de cette opération, entre fin juin et septembre 2020, une centaine de plongées participatives avaient été menées pour tenter de constater, sur le terrain, l’état des troupes d’une espèce considérée par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) comme quasi menacée en Méditerranée. Bilan : « trois chevaux de mer » observés. Trop peu ? Pas forcément affirment les spécialistes tant la bête a fait du camouflage un art de vivre.

Hippocampes; environnement; Monaco; Prince Albert II

Une espèce en voie d’extinction ?


Pour mener ce projet, l’équipe de scientifiques a dû explorer les fonds marins du littoral monégasque pour identifier les sites où les hippocampes sont présents. Soit près de 160 heures de plongée pour en repérer trois et en prélever un. L’individu choisi a donné naissance quelques jours plus tard à 110 bébés hippocampes au Centre Monégasque de Soins des Espèces Marines (CMSEM). Sept ont survécu, soit dix fois plus qu’en milieu naturel.


Ces jeunes hippocampes d'une dizaine de centimètres seront suivis durant cinq ans « On va réaliser une étude pendant cinq ans de manière à les tracer, eux et d’autres, afin d’avoir un suivi, explique Robert Calcagno, directeur général de l’Institut océanographique. Soit on voit une population qui s’établit bien, soit on voit que la population décline et l’homme devra intervenir avec, peut-être, un renforcement un peu artificiel de la reproduction. »


Les juvéniles seront scrutés grâce notamment à la photo-identification et des techniques très expérimentales comme l’acoustique passive et l’ADN environnemental. Concrètement, des micros ont été placés dans leur habitat afin de tenter de les entendre parmi le brouhaha des fonds marins. De l’eau sera également prélevée pour traquer leur présence en cherchant des traces ADN… Et ce n’est pas de la science-fiction.             


Crédit photo : © P. Pacorel – Institut océanographique ; © Eric Mathon – Palais princier ; © P. Fitte – Institut océanographique

Hippocampes; environnement; Monaco; Prince Albert II

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