Chloé Duez, une présidente engagée pour faire vivre Opio

Chloé Duez, une présidente engagée pour faire vivre Opio

À 19 ans, Chloé Duez jongle entre ses études de médecine à Nice et son rôle de présidente du comité des fêtes d’Opio. Un équilibre délicat entre rigueur et convivialité, entre l’aspiration à soigner les autres et la volonté de faire vivre sa commune.

Portrait réalisé par Maxime Gheron-Dufour

Opio, Chloé la connaît par cœur. Elle y a grandi et y est très attachée. Son engagement dans la vie locale n’est pas nouveau. Elle a été à de nombreuses reprises déléguée de classe et membre du conseil municipal des jeunes. Elle a toujours aimé s’impliquer pour sa commune.

Alors, lorsqu’elle apprend que le comité des fêtes d’Opio se retrouve sans président, elle décide, «sur un coup de tête», de reprendre les rênes avec son groupe d’amis. «J’aime créer de nouvelles choses et le contact avec les gens», confie-t-elle. Elle a hérité son goût pour l’organisation de sa mère. Elle a été présidente de l’Association des parents d’élèves et est aujourd’hui membre du conseil municipal. Petite, Chloé et ses amis donnaient déjà un coup de main aux kermesses et aux buvettes scolaires. Aujourd’hui et depuis 2021, c’est à une toute autre échelle qu’ils orchestrent les festivités.

Un comité unique en son genre

Ce qui distingue le comité des fêtes d’Opio, c’est sa jeunesse. Tous les membres ont entre 15 et 23 ans. Une particularité dont Chloé et Thierry Occeli maire de la commune sont fiers. Cette jeunesse représente un atout, bien que cela limite les possibilités de recrutement.

Organiser un événement demande une gestion rigoureuse : «ce n’est pas juste arriver et servir de la paëlla, il y a un vrai travail en amont», rappelle-t-elle.

Deux grandes fêtes rythment l’année à Opio. La Sainte-Floride en mai et la soirée du 14 juillet, qui se tient chaque 13 juillet, animent la ville. À chaque fois, environ 200 personnes viennent profiter des festivités, organisées presque exclusivement par cette équipe de jeunes bénévoles. En plus de ces rendez-vous majeurs, le comité s’implique dans le carnaval et les fêtes de Noël, toujours en partenariat avec la mairie.

Entre ambitions et responsabilités

Mais aujourd’hui, Chloé est à un tournant. Ses études de médecine exigeantes lui laissent de moins en moins de temps pour le comité. Son groupe subit le même problème. «C’est difficile de combiner les deux», avoue-t-elle. Comme ses camarades, elle doit jongler entre engagement associatif et parcours universitaire.

Un autre problème se présente au comité et à la ville : la relève peine à se dessiner. «On est dans une période de transition entre notre comité des fêtes et le prochain», explique-t-elle. La présidente souligne aussi un autre problème : «quand on est jeune, on n’a pas forcément le sens des responsabilités.» D’autant que certains volontaires sont encore mineurs et ne sont pas toujours véhiculés.

Malgré les défis, Chloé ne regrette rien. Bienveillante et déterminée, elle porte un regard lucide sur son engagement et sur l’avenir du comité. Son but est de «faire vivre Opio à travers ces fêtes». Une mission qu’elle a menée avec passion jusqu’ici et qu’elle espère voir perdurer, lorsque son départ sera acté.