Grasse accueille l’Assemblée Générale Nationale de l’A.J.I.R.

Grasse accueille l’Assemblée Générale Nationale de l’A.J.I.R. : un devoir de mémoire et de reconnaissance envers les Harkis

C’est à Grasse, cité d’histoire et de mémoire, que s’est tenue récemment l’Assemblée Générale Nationale de l’Association Justice Information Réparation (A.J.I.R.) pour les Harkis.
Sous la présidence de Mohand Hamoumou, entouré de Mohamed Haddouche (co-président et trésorier), Ali Amrane (élu grassois et vice-président), Mohamed Laazaoui (secrétaire général) et Richard Kiss (délégué aux affaires militaires), cette rencontre a rassemblé de nombreuses personnalités et représentants d’associations venus de toute la France.

L’événement s’est déroulé dans une atmosphère empreinte de solennité et d’émotion, en présence de Sébastien Olharan, maire de Breil-sur-Roya, commune symbole de l’accueil des Harkis dès 1963, lorsque trente familles furent installées dans un hameau de forestage — lieu de vie souvent isolé, mais porteur d’espoir pour ceux qui avaient tout quitté.

Des blessures encore vives, une reconnaissance tardive

L’histoire des Harkis reste l’une des pages les plus douloureuses et complexes de la mémoire française.
Ces hommes, anciens supplétifs de l’armée française durant la guerre d’Algérie, ont fait le choix de servir la France et d’en défendre les valeurs. À l’issue du conflit, beaucoup furent abandonnés, emprisonnés ou massacrés en Algérie.
Ceux qui purent rejoindre la métropole connurent un exil forcé et des conditions d’accueil indignes : camps de transit, hameaux isolés, exclusion sociale…
Malgré ces souffrances, ils ont transmis à leurs enfants un amour sincère pour la République et le travail, tout en portant la fierté d’une identité double, française et algérienne.

Aujourd’hui, plus de soixante ans après, l’A.J.I.R. continue de militer pour que cette mémoire blessée soit pleinement reconnue et enseignée.
Son objectif : justice, réparation, transmission.
Car il ne s’agit pas seulement d’un combat du passé, mais d’un acte de transmission envers les générations futures.

Un engagement collectif salué par la Ville de Grasse

Lors de cette assemblée, la Ville de Grasse a tenu à saluer la détermination et la persévérance des membres de l’A.J.I.R., capables de rassembler 43 associations autour de cette cause commune.
Un engagement qui contribue à donner une voix à ceux que l’Histoire a trop longtemps laissés dans l’ombre.

« Grâce à votre engagement collectif, cette mémoire trouve sa place et son audience, et permet à chacun de mieux comprendre et honorer ceux qui se sont battus pour la France », a souligné l’un des orateurs.

Ce travail de mémoire, essentiel, permet de réconcilier les histoires individuelles avec la grande Histoire nationale, tout en transmettant aux jeunes générations une leçon de courage, de loyauté et d’humanité.

Grasse, terre de mémoire et de respect

Lieu d’accueil, de dialogue et de reconnaissance, Grasse réaffirme par cette assemblée sa volonté de rester une ville engagée pour la transmission et la mémoire.
Les visages des anciens combattants harkis et de leurs familles, émus et fiers, témoignent d’une lutte qui continue, mais aussi d’un espoir : celui de voir leur histoire enseignée, comprise et honorée comme elle le mérite.

#Grasse #PaysDeGrasse #AJIR #Harkis #Mémoire #DevoirDeMémoire #JusticeInformationRéparation #AnciensCombattants #HarkisDeFrance #Transmission #HistoirePartagée #Solidarité #FranceReconnaissante #VilleDeGrasse #EngagementMémoire #Citoyenneté