Lundi 2 décembre 1805 bataille d’Austerlitz
La bataille d’Austerlitz, surnommée la « bataille des Trois Empereurs », se déroule dans le sud de la Moravie, et plus précisément entre Brünn et Austerlitz. Après neuf heures de combats, la Grande Armée de Napoléon Ier bat les forces austro-russes de l’empereur François Ier d'Autriche et du Saint Empire et de l'empereur russe Alexandre Ier. L’Angleterre, qui une fois de plus n'a pas souhaité se mesurer à la Grande Armée, reste invaincue, mais seule, ce qui met fin à la Troisième Coalition.
Les Britanniques sont certes maîtres des mers, mais leur armée de terre manque d'importance. Conscient que cette armée serait incapable de s’opposer à la Grande Armée une fois débarquée, William Pitt, Premier ministre britannique, décide pour éloigner la menace d’invasion française, de former fin 1804 une nouvelle coalition contre la France avec l’Autriche, la Russie et la Suède, qui n'eut dans cette guerre qu’un rôle mineur.
Le tsar Alexandre Ier de Russie, sacré en 1801, adhère à la coalition pour des raisons de prestige : vaincre l’empereur des Français confirmerait la puissance de la Russie en pleine expansion depuis cinquante ans.
L’empereur François II du Saint-Empire connaît le talent de Napoléon, qui, par deux fois déjà, a battu les armées autrichiennes. Mais l’annexion de l’Italie du Nord par la France (Napoléon s’étant fait couronner roi d’Italie) et les premières tentatives pour réunir les États allemands sous protectorat français, prérogative autrichienne depuis des siècles, poussent François II à adhérer à la coalition. Enfin, toutes les cours européennes ont vivement réagi à l’exécution du duc d’Enghien et au sacre de Napoléon.
Le 4 juillet, la Russie et l’Autriche signent une convention de guerre où les Russes s'engagent à fournir 140 000 hommes pour appuyer 100 000 Autrichiens en passe d'envahir la Bavière. Les Anglais, eux, financent la coalition, en versant à leurs alliés 1 250 000 livres pour 100 000 hommes mis en campagne. Cette somme énorme pour l'époque, oblige le gouvernement anglais à l'emprunt.