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31 mars 1820 : le duc de Richelieu rétablit la censure sur la presse en France.

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
31 mars 2024

Lieu :
Un jour dans l'Histoire...

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31 mars 1820 : le duc de Richelieu rétablit la censure sur la presse en France.

La liberté d'expression est un droit compris dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Néanmoins, un décret de Napoléon rétablit officiellement la censure en l'an 1810 tandis que les ultra-royalistes feront passer des lois régissant la liberté de la presse sous la Restauration (1814-1830). La censure perdurera tout au long du XIXe siècle, jusqu'aux lois sur la liberté de la presse passées en 1880-1881 sous la Troisième République.

Armand-Emmanuel-Sophie-Septimanie de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu, est un officier, diplomate et homme politique franco-russe, né à Paris le 25 septembre 1766 et mort dans la même ville le 17 mai 1822. Il est le deuxième président du Conseil des ministres en titre de l'histoire de France. Il rétablit la censure sur les journaux par la loi du 31 mars 1820.

En 1810, un décret de Napoléon rétablit officiellement la censure. Suit une succession de suppressions et de rétablissements de la censure (en particulier sous la Restauration) qui disparaît lors de la promulgation de la Loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881. Cette loi confie au système judiciaire l'essentiel du contrôle des informations publiées en France, effectué a posteriori (après diffusion).

Un an après la promulgation de la loi sur la liberté de la presse, une première restriction est apportée par la loi du 2 août 1882 sur le délit d'outrage aux bonnes mœurs par voie de presse, d'affiche ou d'écrit de toute nature. Cette loi avait pour but de limiter le déferlement de littérature érotique et pornographique alors signalé par la police.

 

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31 mars 1820 : le duc de Richelieu rétablit la censure sur la presse en France.

La liberté d'expression est un droit compris dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Néanmoins, un décret de Napoléon rétablit officiellement la censure en l'an 1810 tandis que les ultra-royalistes feront passer des lois régissant la liberté de la presse sous la Restauration (1814-1830). La censure perdurera tout au long du XIXe siècle, jusqu'aux lois sur la liberté de la presse passées en 1880-1881 sous la Troisième République.

Armand-Emmanuel-Sophie-Septimanie de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu, est un officier, diplomate et homme politique franco-russe, né à Paris le 25 septembre 1766 et mort dans la même ville le 17 mai 1822. Il est le deuxième président du Conseil des ministres en titre de l'histoire de France. Il rétablit la censure sur les journaux par la loi du 31 mars 1820.

En 1810, un décret de Napoléon rétablit officiellement la censure. Suit une succession de suppressions et de rétablissements de la censure (en particulier sous la Restauration) qui disparaît lors de la promulgation de la Loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881. Cette loi confie au système judiciaire l'essentiel du contrôle des informations publiées en France, effectué a posteriori (après diffusion).

Un an après la promulgation de la loi sur la liberté de la presse, une première restriction est apportée par la loi du 2 août 1882 sur le délit d'outrage aux bonnes mœurs par voie de presse, d'affiche ou d'écrit de toute nature. Cette loi avait pour but de limiter le déferlement de littérature érotique et pornographique alors signalé par la police.

 

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La vague des attentats anarchistes entre 1892 et 1894 aboutit au vote des trois « lois scélérates » en décembre 1893 et juillet 1894. Elles entraineront, pour un temps, la disparition de la quasi-totalité des titres de presse libertaires, dont Le Père Peinard d'Émile Pouget et La Révolte de Jean Grave.

Le 25 février 1894, Jean Grave est condamné à 2 ans de prison et 1000 francs d'amende pour son livre La société mourante et l'anarchie (1892) accusé de provocation au vol, à l'indiscipline et au meurtre, ainsi que du délit d'apologie de faits qualifiés crimes par la loi. La deuxième édition de l'ouvrage venait d'être imprimée en Belgique avec une préface d'Octave Mirbeau. Lors du procès, Elisée Reclus, Paul Adam, Bernard Lazare et Octave Mirbeau vinrent témoigner en faveur du prévenu. Malgré la belle plaidoirie de l'avocat, maître Émile de Saint-Auban, Jean Grave est condamné à la peine maximum. Les faits reprochés à Jean Grave étant prescrits, le parquet n'hésita pas à instruire contre la deuxième édition d'un livre qui jusque-là n'avait fait l'objet d'aucune poursuite.

En août 1894, le « Procès des Trente » mélange d'authentiques cambrioleurs partisans de la « reprise individuelle » avec les « intellectuels » du mouvement anarchiste dont Sébastien Faure, Jean Grave et Félix Fénéon. Le président du tribunal échoua à jeter en prison les auteurs anarchistes mais parvint à interdire à la presse de reproduire les débats pour priver la défense d'une tribune extra-judiciaire.

En 1894, Émile Pouget est le seul à pouvoir continuer la propagande par l'écrit en diffusant Le Père Peinard depuis Londres. Les journaux anarchistes reparaissent finalement au cours de l'année 1895.

 

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La vague des attentats anarchistes entre 1892 et 1894 aboutit au vote des trois « lois scélérates » en décembre 1893 et juillet 1894. Elles entraineront, pour un temps, la disparition de la quasi-totalité des titres de presse libertaires, dont Le Père Peinard d'Émile Pouget et La Révolte de Jean Grave.

Le 25 février 1894, Jean Grave est condamné à 2 ans de prison et 1000 francs d'amende pour son livre La société mourante et l'anarchie (1892) accusé de provocation au vol, à l'indiscipline et au meurtre, ainsi que du délit d'apologie de faits qualifiés crimes par la loi. La deuxième édition de l'ouvrage venait d'être imprimée en Belgique avec une préface d'Octave Mirbeau. Lors du procès, Elisée Reclus, Paul Adam, Bernard Lazare et Octave Mirbeau vinrent témoigner en faveur du prévenu. Malgré la belle plaidoirie de l'avocat, maître Émile de Saint-Auban, Jean Grave est condamné à la peine maximum. Les faits reprochés à Jean Grave étant prescrits, le parquet n'hésita pas à instruire contre la deuxième édition d'un livre qui jusque-là n'avait fait l'objet d'aucune poursuite.

En août 1894, le « Procès des Trente » mélange d'authentiques cambrioleurs partisans de la « reprise individuelle » avec les « intellectuels » du mouvement anarchiste dont Sébastien Faure, Jean Grave et Félix Fénéon. Le président du tribunal échoua à jeter en prison les auteurs anarchistes mais parvint à interdire à la presse de reproduire les débats pour priver la défense d'une tribune extra-judiciaire.

En 1894, Émile Pouget est le seul à pouvoir continuer la propagande par l'écrit en diffusant Le Père Peinard depuis Londres. Les journaux anarchistes reparaissent finalement au cours de l'année 1895.

 

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Elle sera rétablie pendant la Première Guerre mondiale, menant entre autres à la création du Canard enchaîné en 1915, qui utilise le ton satirique pour échapper aux censeurs. La loi de 1955 sur l'état d'urgence, votée pendant la guerre d'Algérie, encore en vigueur aujourd'hui, permet la censure en autorisant le ministère de l'Intérieur et les préfets à prendre « toute mesure pour assurer le contrôle de la presse et de la radio ».

Sous le régime de Vichy, on alla plus loin et la censure devint préventive. Ainsi les directeurs de journaux recevaient-ils de l'autorité compétente des consignes sur les informations à mettre en évidence en première page, à éliminer, ou à réduire à l'état d'entrefilets dans les pages les moins lues.

 

Illustrations ; Armand-Emmanuel du Plessis, duc de Richelieu.

 

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Elle sera rétablie pendant la Première Guerre mondiale, menant entre autres à la création du Canard enchaîné en 1915, qui utilise le ton satirique pour échapper aux censeurs. La loi de 1955 sur l'état d'urgence, votée pendant la guerre d'Algérie, encore en vigueur aujourd'hui, permet la censure en autorisant le ministère de l'Intérieur et les préfets à prendre « toute mesure pour assurer le contrôle de la presse et de la radio ».

Sous le régime de Vichy, on alla plus loin et la censure devint préventive. Ainsi les directeurs de journaux recevaient-ils de l'autorité compétente des consignes sur les informations à mettre en évidence en première page, à éliminer, ou à réduire à l'état d'entrefilets dans les pages les moins lues.

 

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