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Un planeur nommé Boeing 767

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
16 novembre 2023

Lieu :
La minute de culture générale

Photo principale de l'article
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Un planeur nommé Boeing 767

Le 22 juillet 1983, le Boeing 767 immatriculé C-GAUN se retrouve en situation d'urgence : panne totale des deux moteurs…tout le cockpit vient de s'éteindre devant les deux pilotes : le commandant Bob Pearson et son copilote Maurice Quintal. Les ennuis avaient commencé quelques minutes auparavant lorsqu'une alarme de pression de carburant s'était déclenchée sur le moteur gauche, suivi quelques minutes après par l'arrêt du moteur sans aucune autre explication…l'équipage se déclare en urgence et commence une approche directe vers le terrain de déroutement le plus proche…et quelques secondes à peine après avoir sorti les check-lists atterrissage sur un seul moteur…la même alarme s'active sur le moteur droit qui s'arrête à son tour : double panne moteur.

Le problème c'est que les moteurs font également tourner les génératrices qui donnent l'électricité aux systèmes de bord…pas d'électricité et donc plus d'affichage des instruments : le cockpit devient noir…il reste juste quelques instruments de secours : un horizon artificiel, un altimètre et un compas magnétique…aucun indicateur de vitesse de descente permettant d'estimer la portée de l'appareil dans cette nouvelle configuration sans moteurs : les pilotes possèdent désormais le planeur le plus lourd du monde avec la navette spatiale…à la différence près que la navette est conçue pour voler sans moteurs !

Un planeur nommé Boeing 767

Le 22 juillet 1983, le Boeing 767 immatriculé C-GAUN se retrouve en situation d'urgence : panne totale des deux moteurs…tout le cockpit vient de s'éteindre devant les deux pilotes : le commandant Bob Pearson et son copilote Maurice Quintal. Les ennuis avaient commencé quelques minutes auparavant lorsqu'une alarme de pression de carburant s'était déclenchée sur le moteur gauche, suivi quelques minutes après par l'arrêt du moteur sans aucune autre explication…l'équipage se déclare en urgence et commence une approche directe vers le terrain de déroutement le plus proche…et quelques secondes à peine après avoir sorti les check-lists atterrissage sur un seul moteur…la même alarme s'active sur le moteur droit qui s'arrête à son tour : double panne moteur.

Le problème c'est que les moteurs font également tourner les génératrices qui donnent l'électricité aux systèmes de bord…pas d'électricité et donc plus d'affichage des instruments : le cockpit devient noir…il reste juste quelques instruments de secours : un horizon artificiel, un altimètre et un compas magnétique…aucun indicateur de vitesse de descente permettant d'estimer la portée de l'appareil dans cette nouvelle configuration sans moteurs : les pilotes possèdent désormais le planeur le plus lourd du monde avec la navette spatiale…à la différence près que la navette est conçue pour voler sans moteurs !

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Heureusement, le "Captain" Pearson est un pilote de planeur accompli…il n'est donc pas complètement perdu…même si un 767 est un peu gros pour planer ! Et il plane mal en plus…

Il décida d'atterrir à la base aérienne de l'armée de Gimli.

Mais ce qu'ils ignoraient, c'est que la base aérienne de Gimli, qui était désormais fermée, avait été reprise et transformée en un complexe de pistes de course, qui comprenait une piste de course sur route, des karts et une piste de dragster.

Et - pire encore - une course avait lieu à ce moment précis, de sorte que non seulement la zone était pleine de camping-cars et de voitures, mais une partie de la piste désaffectée était utilisée pour organiser la course !

Les deux moteurs étant coupés, l'avion ne faisait pas ou peu de bruit, si bien que les personnes se trouvant sur la piste n'étaient pas averties à l'avance qu'un avion allait atterrir !

Heureusement, le "Captain" Pearson est un pilote de planeur accompli…il n'est donc pas complètement perdu…même si un 767 est un peu gros pour planer ! Et il plane mal en plus…

Il décida d'atterrir à la base aérienne de l'armée de Gimli.

Mais ce qu'ils ignoraient, c'est que la base aérienne de Gimli, qui était désormais fermée, avait été reprise et transformée en un complexe de pistes de course, qui comprenait une piste de course sur route, des karts et une piste de dragster.

Et - pire encore - une course avait lieu à ce moment précis, de sorte que non seulement la zone était pleine de camping-cars et de voitures, mais une partie de la piste désaffectée était utilisée pour organiser la course !

Les deux moteurs étant coupés, l'avion ne faisait pas ou peu de bruit, si bien que les personnes se trouvant sur la piste n'étaient pas averties à l'avance qu'un avion allait atterrir !

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La situation est critique : il faut descendre le train par gravité vu qu'il n'y a plus d'énergie, s'aligner sur la piste, et se poser…sans volets

Le train principal se verrouille…mais pas la roue avant…l'appareil arrive trop vite et se pose brutalement sur le sol, avant de freiner au maximum, faisant éclater les pneus, avant que le nez ne s'écrase sur le sol avant de racler la piste…. Heureusement l'avion reste entier, et racle la piste perdant toute son énergie au fur et à mesure, permettant ainsi de stopper l'appareil avant la fin de la piste.

Un début d'incendie survient, mais il est rapidement maitrisé par les personnes présentes sur la piste : hé oui, il y avait du monde qui attendait l'avion : il y avait ce jour-là une course de karting sur le terrain de Gimli… Pas sur la piste, fort heureusement ! Sur les 61 passagers, il y a quelques contusions, mais rien de sérieux.

La situation est critique : il faut descendre le train par gravité vu qu'il n'y a plus d'énergie, s'aligner sur la piste, et se poser…sans volets

Le train principal se verrouille…mais pas la roue avant…l'appareil arrive trop vite et se pose brutalement sur le sol, avant de freiner au maximum, faisant éclater les pneus, avant que le nez ne s'écrase sur le sol avant de racler la piste…. Heureusement l'avion reste entier, et racle la piste perdant toute son énergie au fur et à mesure, permettant ainsi de stopper l'appareil avant la fin de la piste.

Un début d'incendie survient, mais il est rapidement maitrisé par les personnes présentes sur la piste : hé oui, il y avait du monde qui attendait l'avion : il y avait ce jour-là une course de karting sur le terrain de Gimli… Pas sur la piste, fort heureusement ! Sur les 61 passagers, il y a quelques contusions, mais rien de sérieux.

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