À Grasse, le Souvenir Français restaure la mémoire une croix à la fois

À Grasse, le Souvenir Français restaure la mémoire une croix à la fois

Les bénévoles s’engagent pour ne jamais oublier ceux qui sont morts pour la France

Dans le calme du cimetière Sainte-Brigitte, un travail silencieux et précieux s’accomplit : la restauration des 24 croix blanches des soldats tombés entre 1939 et 1945. À l’initiative de cette action de mémoire, les bénévoles du Souvenir Français, soutenu par Jérôme Viaud, maire de Grasse, saluent chaque stèle comme on salue un héros : avec respect, humilité et reconnaissance.

Un engagement pour l’Histoire

Fondée à la fin du XIXe siècle, l’association Le Souvenir Français s’est donné pour mission de préserver la mémoire des soldats morts pour la France, d’honorer leur sacrifice à travers l’entretien des tombes, l’organisation de cérémonies patriotiques et des actions pédagogiques auprès des jeunes générations.

À Grasse, cette mission a pris un nouveau souffle depuis fin 2022, sous l’impulsion de Jacques Picache, président engagé et visionnaire. En à peine trois ans, la section est passée de 10 à 160 adhérents, un essor remarquable qui témoigne de l’importance de cette cause.

Des croix restaurées, une mémoire ravivée

Les croix restaurées à Sainte-Brigitte ne sont pas de simples éléments de patrimoine : elles racontent une histoire, celle d’hommes tombés pour la liberté. Chaque coup de pinceau, chaque nom ravivé, est un geste de gratitude transmis aux générations futures.

Avec ses fidèles bénévoles – Jean-François, Claude, Bernard, Théo, Daniel, Michel, Georges, Dorian – Jacques Picache a relevé un défi de taille : redonner leur éclat à ces stèles en fonte, délaissées faute de moyens techniques.

Une pédagogie du souvenir

Mais l’action du Souvenir Français ne s’arrête pas aux cimetières. La section de Grasse multiplie les interventions en milieu scolaire, via le Parcours du civisme, sensibilisant les jeunes aux valeurs de la République, à la paix, à la mémoire. Elle organise aussi des voyages mémoriels, comme la visite du Musée de la Libération au Muy, pour mieux ancrer ces valeurs dans le réel.

Un devoir citoyen, un acte d’amour

Loin des discours formels, le travail de mémoire est ici un acte d’amour pour la France et ceux qui l’ont défendue. Il est aussi un appel à la responsabilité de chacun, pour faire vivre cette mémoire collective.

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Et comme disent les bénévoles en rangeant leurs pinceaux :

« Nous, on ne restaure pas juste du métal… on polit la mémoire ! »